La réglementation des radeaux de sauvetage et comment les choisir ?

Obli­ga­toires à bord des bateaux de plai­sance, les radeaux de sauve­tage vous permet­tront de survivre en mer en cas de naufrage. Décou­vrez les diffé­rents types et nos conseils en cas d’uti­li­sa­tion.

Un homme dans un radeau de survie recouru par les sauveteurs en mer de la SNSM
Un homme dans un radeau de survie recouru par les sauveteurs en mer de la SNSM © SNSM

Les types de radeaux et la régle­men­ta­tion 

En cas de naufrage en mer et dans l’at­tente des secours, la première prio­rité est d’as­su­rer la survie des hommes et femmes présent.e.s à bord. Les radeaux de sauve­tage ou de survie (égale­ment nommés “Bib” dans le jargon nautique), procurent aux naufra­gés un refuge fiable et étanche, et ce dans les condi­tions de mer les plus extrêmes. Grâce à leur concep­tion et leur forme (carrée ou octo­go­nale), ils sont en effet prévus pour limi­ter au maxi­mum les risques de chavi­rage. Ils sont obli­ga­toires pour toute navi­ga­tion au delà de 6 miles nautiques. 

Radeau de type I ou II ? 

Pour la navi­ga­tion de plai­sance, on distingue deux types de radeaux, en fonc­tion du type de navi­ga­tion effec­tuée : 

  • Les radeaux de type II sont desti­nés à une navi­ga­tion semi-hautu­rière (de 6 à 60 miles nautiques des côtes). Ils sont conçus pour se gonfler entre 0 et + 65°C et offrent une auto­no­mie infé­rieure à 24h. 
  • Si vous partez pour une navi­ga­tion hautu­rière (au-delà des 60 miles nautiques), vous devrez opter pour un radeau de type I. Dotés d’un double fond, d’un arceau de tente et d’une surface par personne plus impor­tante, ceux-ci sont conçus pour un séjour prolongé en mer. Selon le temps estimé d’ar­ri­vée des secours, l’au­to­no­mie peut être portée à plus de 24h, en embarquant des rations d’eau potable et de survie supplé­men­taires. 

Respec­tez le nombre de place 

La taille du radeau est fonc­tion du nombre de personnes présentes à bord. Ne prenez pas un radeau pour 6 personnes si vous n’êtes que 2 à bord. La flot­ta­bi­lité étant calcu­lée en fonc­tion du nombre de passa­gers, il est en effet impor­tant de choi­sir un radeau dont la jauge respecte au mieux le nombre de personnes à bord.  

Où placer le radeau de sauve­tage sur un bateau ?  

Le radeau peut être embarqué soit dans un conte­neur soit dans un sac. Offrant une meilleure protec­tion aux chocs et aux intem­pé­ries, le conte­neur peut ainsi être fixé sur le pont du bateau, la jupe ou un balcon.  

Plus léger mais aussi plus fragile, le sac est à privi­lé­gier pour les plus petits bateaux, où vous pour­rez le stocker dans un coffre sur le pont ou à l’in­té­rieur du bateau. Pensez dans tous les cas à faire en sorte qu’il soit faci­le­ment acces­sible et veillez à ne pas vous asseoir ou marcher dessus.  

Quel que soit votre choix, stockez le en respec­tant les flèches indiquant le haut du radeau. 

Comment utili­ser le radeau de survie ? 

En cas de naufrage ou de situa­tion de grande détresse, le radeau doit être jeté à l’eau, relié au bateau par une longue amarre dépas­sant du conte­neur ou du sac. Une fois l’amarre sortie et le radeau en mer, celui-ci doit se gonfler auto­ma­tique­ment, prêt à accueillir l’équi­page. 

Il est préfé­rable de lais­ser le radeau amarré, sauf si le bateau venait à couler. Si une telle extré­mité se produit, un couteau fixé géné­ra­le­ment près de l’amarre vous permet­tra de la couper, et éviter que le radeau ne soit entraîné vers le fond. S’il ne coule pas, le bateau pourra consti­tuer un autre abri et vous pour­rez éven­tuel­le­ment y retour­ner pour utili­ser ses moyens de commu­ni­ca­tion, récu­pé­rer vivres, vête­ments, médi­ca­ments, etc.  

Main­te­nance et révi­sion 

Les radeaux de sauve­tage ont une durée de vie de 15 ans. Il doivent faire l’objet d’un contrôle tous les trois ans par un orga­nisme agréé par le fabri­cant. Celui-ci a pour objec­tif de véri­fier l’in­té­grité des toiles et éléments gonflables, le bon fonc­tion­ne­ment des diffé­rents équi­pe­ments et de rempla­cer les consom­mables péris­sables (vivres, pyro­tech­nie, médi­ca­ments). 

Radeau ou canot de sauve­tage ? 

Les radeaux ne doivent pas être confon­dus avec les canots de sauve­tage ou les canots de secours présents sur certains navires. Rigides ou gonflables, munis d’un moteur hors-bord, ceux-ci sont desti­nés à récu­pé­rer des naufragé.e.s. en mer ou à évacuer les passa­gers d’un navire commer­cial en détresse.