Les conseils des Sauveteurs en Mer pour profiter des grandes marées en toute sécurité

Les grandes marées attirent chaque année de nombreux prome­neurs, pêcheurs à pied et autres photo­graphes qui, faute d’in­for­ma­tions, se mettent parfois en danger sans s’en rendre compte. À ce titre, les Sauve­teurs en Mer ont réalisé l’an passé près de 100 inter­ven­tions pour retrou­ver et récu­pé­rer des personnes isolées par les marées. Pour que ce moment sur l’es­tran se déroule en toute sécu­rité, les Sauve­teurs en Mer partagent leurs recom­man­da­tions.

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Photo © Marianne Cossin

 

Se rensei­gner sur les condi­tions avant de partir

Les grandes marées ont des horaires et des coef­fi­cients variables selon les années, les jours et les endroits. La mer monte parfois très vite et de manière irré­gu­lière sur la plage, il faut donc être vigi­lant et penser à se rensei­gner avant de partir à la pêche à pied notam­ment :

  • Les heures de marées, hautes et basses (indiquées dans les postes de secours, les capi­tai­ne­ries des ports ou sur le web), – Le coef­fi­cient (100 ou plus = danger),
  • Le marnage (diffé­rence de hauteur entre basse et haute mer), – Les dangers locaux (banc de sable deve­nant un ilot isolé à marée haute, sables mouvants, etc.),
  • Les condi­tions météo­ro­lo­giques (les vents d’ouest renforcent la dange­ro­sité).

 

S’équi­per correc­te­ment et dispo­ser d’un moyen de préve­nir ses proches ou les secours en cas d’im­prévu

  • Il est impor­tant de partir avec un moyen de commu­ni­ca­tion pour pouvoir préve­nir les secours en mer en cas d’im­prévu ou de danger : le 196 par télé­phone ou le canal 16 d’une VHF,
  • Dispo­ser d’une montre, ou de tout autre moyen pour rester atten­tif à l’heure permet égale­ment de ne pas se lais­ser surprendre par la marée,
  • Enfin, il ne faut pas sous-esti­mer la météo et selon les lieux, il faut prévoir un coupe-vent pour ne pas se refroi­dir ou inver­se­ment chapeau et crème solaire.

 

Focus sur DIAL, le brace­let d’alerte et de loca­li­sa­tion de la SNSM

La SNSM a mis au point le dispo­si­tif DIAL permet­tant d’être loca­lisé en perma­nence, d’aler­ter faci­le­ment en cas de diffi­culté et de réduire signi­fi­ca­ti­ve­ment les temps de recherche sur l’es­tran ou en mer. En vente sur la boutique en ligne de la SNSM, dans les boutiques spécia­li­sées ou dans les maga­sins Décath­lon.

La SNSM ne commer­­­­­­cia­­­­­­lise plus de DIAL, qui a remporté un grand succès de 2019 à 2023 et dont les stocks sont épui­­­­­­sés. Le contexte inter­­­­­­­­­­­na­­­­­­tio­­­­­­nal ne permet pas de relan­­­­­­cer la produc­­­­­­tion de ce dispo­­­­­­si­­­­­­tif. Cepen­­­­­­dant, cette déci­­­­­­sion n’a aucun impact sur l’uti­­­­­­li­­­­­­sa­­­­­­tion et le bon fonc­­­­­­tion­­­­­­ne­­­­­­ment de votre DIAL si vous en avez acheté un.

 

Pendant la pêche à pied à marée basse

  • La mer remonte très vite : regar­der autour de soi, prendre des repères,
  • La montée des eaux peut venir de tous côtés, même du côté de la plage (et pas seule­ment du large), contour­ner et isoler un prome­neur. De forts courants peuvent se créer et empor­ter un indi­vidu,
  • Garder en tête que, pour un marnage de 10 mètres à mi-marée, l’eau monte de 5 mètres en 2 heures, soit 1 mètre en 24 minutes,
  • À l’heure de la basse mer, il est temps de remon­ter. La présence d’autres personnes autour de soi n’im­plique pas l’ab­sence de danger,
  • Anti­ci­per le temps néces­saire pour reve­nir sur la plage et garder en tête que le temps de retour est toujours plus long que le temps de l’al­ler (vase, poids de la pêche, fatigue). L’en­semble des conseils des Sauve­teurs en Mer sont dispo­nibles dans le guide pratique des grandes marées ci-dessous et dans notre rubrique conseils.

 

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Photo © Marianne Cossin