Sauvetage d'un véliplanchiste disparu en pleine nuit

Victime d’une dévente et d’une perte partielle de maté­riel, un véli­plan­chiste atten­dait la basse mer pour rentrer chez lui, à pied. Les sauve­teurs de la SNSM le retrouvent en pleine nuit sur une plage.

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De jour comme de nuit, les Sauveteurs en Mer portent assistance aux personnes en difficulté en mer. © Pierre Paoli

Ce 18 septembre 2020, le centre régio­nal opéra­tion­nel de surveillance et de sauve­tage (CROSS) Corsen reçoit à 20 h 10 un appel d’un véli­plan­chiste inquiet d’être sans nouvelles d’un autre plan­chiste, disparu depuis deux heures du plan d’eau à Plou­néour-Trez (Finis­tère nord).

La station SNSM de Ploues­cat entre­prend des recherches avec le SNS 660 Monique Le Gall. En cette soirée de grande marée (coef­fi­cient 112–113), souffle un vent de nord-est de 20 noeuds, qui entraîne un bon clapot. « On a longé le trait de côte de la baie de Kernic jusqu’à la baie de Goul­ven, alors que, dans le même temps, des moyens terrestres avec les pompiers et la gendar­me­rie étaient égale­ment enga­gés », raconte Michel Roudaut, le patron.


Il faisait nuit. Grâce aux jumelles à vision nocturne, notre homme est retrouvé, une demi-heure plus tard, sur la plage à la pointe de Pen ar C’hleuz, à l’en­trée de la pointe de Goul­ven.

Michel Roudaut pour­suit son récit : "Notre homme est en bonne santé. Il nous explique que, victime de dévente et de la perte d’une partie de son maté­riel, il a décidé de rentrer à pied à Plou­néour-Trez. Là, sur la plage, il atten­dait que la mer se retire pour traver­ser la baie de Goul­ven avec le reste de son équi­pe­ment. Mais il s’agit là d’une initia­tive pas très raison­nable, car la rivière, qui se jette dans la baie, demeure profonde."

En accord avec le CROSS Corsen, le véli­plan­chiste quadra­gé­naire est ramené par la SNSM à Plou­néour-Trez, où l’at­tendent les pompiers pour un premier bilan de santé.

Cette inter­ven­tion illustre, une fois de plus, la mise en place d’im­por­tants moyens de secours pour une personne dispa­rue. En plus de la SNSM, des pompiers et des gendarmes déjà mobi­li­sés, l’hé­li­co­ptère de la Protec­tion Civile, Dragon 29, se tenait prêt à décol­ler. Dans le cas présent, si la personne avait été munie du Dispo­si­tif indi­vi­duel d’alerte et de loca­li­sa­tion (DIAL), ses proches restés à terre auraient pu être préve­nus et connaître sa posi­tion GPS. Et sans doute éviter une telle mobi­li­sa­tion.

Nos sauve­teurs sont entraî­nés et équi­pés pour effec­tuer ce type de sauve­tage. Grâce à votre soutien, vous les aidez à être présents la prochaine fois !

Article rédigé par Fran­cis Salaün, paru dans le maga­zine Sauve­tage n°154 (4ème trimestre 2020)


Equi­page engagé
 

SNS 660 Monique Le Gall

Patron : Michel Roudaut

Équi­pier : Youenn Bour­sier

Secou­ristes : Michaël Jost, Chris­tophe Marmet