Une baignade nocturne tourne mal. Deux personnes sauvées par la SNSM

À une heure cinquante, dans la nuit du 7 au 8 octobre 2018, le CROSS (centre régio­nal opéra­tion­nel de surveillance et de sauve­tage) Médi­ter­ra­née déclenche les moyens de secours de Saint-Tropez pour deux nageurs en perdi­tion.

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Semi-rigide « SNS 663 Mari­lis »
 

Frédé­ric Saveuse, patron du semi-rigide Mari­lise, arrive au port en quelques minutes, rejoint rapi­de­ment par un nageur de bord. En accord avec le patron du canot Bailli de Suffren II, qui n’est pas encore opéra­tion­nel, le semi-rigide quitte le port pour une première recon­nais­sance. Il fait nuit noire, le vent d’est a apporté des nuages, pas le moindre rayon de lune. La mission s’an­nonce déli­cate. Un héli­co­ptère de la marine natio­nale doit arri­ver sur zone avec une caméra ther­mique. Les pompiers patrouillent sur le rivage pour tenter de repé­rer les baigneurs impru­dents. Sur l’eau depuis quelques minutes seule­ment, les sauve­teurs de la SNS 663 s’ap­prêtent à effec­tuer un premier trait de côte quand ils aperçoivent deux points à la surface. Ils s’ap­prochent et iden­ti­fient deux hommes, épui­sés, quasi incons­cients. Il s’en fallait de peu pour qu’ils sombrassent dans les flots.

Une chance incroyable !
Frédé­ric Saveuse et Stephan de Croÿ hissent le premier à bord du semi-rigide. Il est entiè­re­ment habillé. Son compa­gnon, lui, est en caleçon et balbu­tie un vague « thank you ». L’exa­men rapide des deux impru­dents nageurs révèle une alcoo­lé­mie avan­cée ! Sur le chemin du retour, les deux resca­pés racontent aux sauve­teurs leur triste exploit, prou­vant une fois de plus que l’abus d’al­cool nuit à la santé, mais surtout au bon fonc­tion­ne­ment des neurones !

Ils font partie d’un groupe de cinq touristes lettons venus, de Sainte-Maxime à Saint-Tropez, pour faire la fête. Après une soirée bien arro­sée, ils décident de rentrer. Il est très tard, ils ne trouvent aucun moyen de trans­port. Qu’à cela ne tienne, l’un des prota­go­nistes décide de rentrer à la nage. Ses cama­rades tentent de le dissua­der, en vain. Il se jette à l’eau. Pour lui éviter la noyade, l’un de ses amis plonge à son tour dans la Médi­ter­ra­née. Le courant les entraîne à 700 mètres du rivage. Ils sont épui­sés, gelés et n’ont même plus la force d’ap­pe­ler au secours. Tout est fini. C’est à ce moment précis que les Sauve­teurs en Mer les ont repé­rés. Un coup de chance incroyable pour les deux hommes. C’était une nuit sans lune, mais il faut croire qu’une bonne étoile veillait…

De retour à quai, Frédé­ric Saveuse et Stephan de Croÿ ont confié les deux resca­pés aux pompiers, direc­tion le pôle santé de Gassin. 2 h 47, opéra­tion close. L’équi­page du semi-rigide Mari­lise vient desau­ver deux vies.

Nos béné­voles sont entraî­nés et équi­pés pour effec­tuer ce type de sauve­tage. Grâce à votre soutien, vous les aidez à être présents la prochaine fois !

D’après un récit de Marjo­rie Biran, publié dans le maga­zine Sauve­tage n°146 (4ème trimestre 2018).

Photo prin­ci­pale : Le semi-rigide Mari­lise est le moyen d’in­ter­ven­tion secon­daire de la station de Saint-Tropez, égale­ment armée d’un canot tous temps, le Bailli de Suffren II.

En savoir plus
Équi­page engagé sur le semi-rigide SNS 663 Mari­lise

Patron : Frédé­ric Saveuse

Nageur de bord : Stéphan de Croÿ