Comment 2 plaisanciers ont été sauvés de justesse par la SNSM Saint-Briac

Grâce à un heureux concours de circons­tances, deux plai­san­ciers tombés de leur annexe  sont sauvés d’ex­trême justesse par les Sauve­teurs en Mer. L’un d’eux ne croyait plus à ses chances de survie… Philippe Grudé, Président de la station de Saint-Briac-sur-Mer, raconte.

Vers 16 h 45, jeudi 23 février, les Sauve­teurs en Mer de la station s’ap­prêtent à rejoindre en annexe la vedette de Saint-Briac à son mouillage du Bechet. Le moment est en effet venu de caré­ner la vedette et d’as­su­rer l’en­tre­tien annuel de ses deux moteurs, opéra­tions program­mées à Saint-Malo, et objet du départ prévu pour 17 h. Un témoin les prévient alors que deux personnes sont à l’eau, tombées de leur annexe à 100 mètres du rivage. Ces deux plai­san­ciers, septua­gé­naires, dont un est déjà en détresse physique, agrip­pés à leur bouée de mouillage dans une eau à 8°C, sont inca­pables de rejoindre le bord par leurs propres moyens. Au moment de l’alerte, nous esti­mons qu’ils sont dans l’eau depuis déjà un quart d’heure. Michel Payrat et Luc Chape­lier, Sauve­teurs en Mer de la station SNSM de Saint-Briac, arment au plus vite l’an­nexe à partir de la cale de la SNSM et se portent au secours des naufra­gés. Les deux hommes, le skip­per et son équi­pier, sont récu­pé­rés très rapi­de­ment et hissés à bord de l’an­nexe.

15 min plus tard, les resca­pés sont amenés à la soute de la station, où des soins prodi­gués par les sauve­teurs béné­voles leur permettent de retrou­ver leurs moyens. Ils leur confie­ront par la suite, que l’un d’entre-eux avait perdu tout espoir et ne croyait plus à ses chances de survie. Une seconde avant de passer à l’eau, les deux plai­san­ciers n’au­raient jamais imaginé leur dernière heure arri­vée. Mais, « la situa­tion aurait été moins périlleuse pour les deux plai­san­ciers, s’ils avaient porté une bras­sière ». La bras­sière se serait gonflée et aurait assuré leur flotta­bi­lité jusqu’au fond du Bechet (courant et vent), et ce, même incons­cients. Le port de la bras­sière auto­ma­tique s’im­pose dès que l’on monte dans son annexe. « Alors, gardez-la et remet­tez-la dans votre voiture ou bien chez vous, et non pas à fond de cale de votre bateau, afin de pouvoir embarquer et débarquer en toute sécu­rité ».

 

Nos béné­voles sont entraî­nés et équi­pés pour effec­tuer ce type de sauve­tage. Grâce à votre soutien, vous les aidez à être présents la prochaine fois !

 

D’après un article de Philippe Grudé, paru dans le Maga­zine Sauve­tage n° 140 (2e trimestre 2017).