COVID-19 : Les Sauveteurs en Mer impliqués

Depuis plus d’un an, la SNSM est impliquée dans la lutte contre la COVID-19. Des centaines de béné­voles sont mobi­li­sés. Un travail de l’ombre mais terri­ble­ment effi­cace.

Sauveteurs de la SNSM Paris dans un TGV médicalisé dans le cadre des transports sanitaires liés à la Covid-19
Les bénévoles de la SNSM prennent le maximum de précautions sanitaires dans un TGV médicalisé. © SNSM - Thomas Ravous

Évacua­tions sani­taires, renfort dans les centres médi­caux et hospi­ta­liers, mise en place de plate­formes télé­pho­niques, livrai­sons de vaccins, médi­ca­ments ou nour­ri­ture aux plus fragi­les… Depuis le début de la pandé­mie, les Sauve­teurs en Mer se mobi­lisent partout en France métro­po­li­taine et en Outre-mer pour aider le person­nel soignant, les plus fragiles et plus géné­ra­le­ment tous les conci­toyens. En pleine période de crise sani­taire, les sauve­teurs béné­voles de la SNSM, fidèles à leur enga­ge­ment, conti­nuent de porter secours et assis­tance 24 h / 24, en mer, comme sur terre, et désor­mais en soutien pour des rapa­trie­ments par les airs !

COVID-19 : les Sauve­teurs en Mer parti­cipent au rapa­trie­ment des patients d’Outre-mer vers la métro­pole

Après les missions Char­don en TGV médi­ca­li­sés, menées au prin­temps 2020, pour désen­gor­ger les hôpi­taux surme­nés, les Sauve­teurs en Mer ont été de nouveau mobi­li­sés, pour une opéra­tion dans les airs.

Covid-19 La SNSM participe à la mission hippocampe pour rapatrier des malades depuis la Réunion dans un avion médicalisé
Les Sauve­teurs en Mer se mobi­lisent face à la COVID-19 en aidant le person­nel soignant et embarquent dans un avion médi­ca­lisé © Kévin de Cruz

Le 2 mars 2021, Kévin de Cruz, sauve­teur au centre de forma­tion et d’in­ter­ven­tion (CFI) SNSM de Paris – Ile de France, embarque à Roissy, desti­na­tion La Réunion, avec une ving­taine de méde­cins, d’in­fir­miers, et de béné­voles d’autres asso­cia­tions de sécu­rité civile. L’objec­tif : rapa­trier, en avion, quatre malades en réani­ma­tion vers la métro­pole. À peine arri­vés, la situa­tion sur place est évaluée et tout s’en­chaîne pour repar­tir le lende­main : « Équipes médi­cales en place, bran­car­dages effec­tués et malades instal­lés, l’avion fait route vers la métro­pole. Tout au long du voyage, la surveillance est constante. Chaque secou­riste épaule un méde­cin qui lui a été attri­bué. Des roule­ments toutes les deux heures sont effec­tués. C’est éprou­vant, mais très forma­teur et enri­chis­sant. À l’ar­ri­vée à Paris, les patients sont pris en charge par le SAMU à la sortie de l’avion, pour être trans­fé­rés vers l’hô­pi­tal. Fin de mission après 72 heures en terres réunion­naises ». Une expé­rience que Kévin n’est pas près d’ou­blier. « J’ai vécu une expé­rience hors norme et excep­tion­nelle, avec le concours et la très bonne coor­di­na­tion de plusieurs acteurs du secours. Une opéra­tion qui m’a permis de déve­lop­per une meilleure assu­rance. »

Une mobi­li­sa­tion quoti­dienne de la SNSM dans le combat face à la pandé­mie de COVID-19 

À Saint-Malo, le CFI d’Ille-et-Vilaine est sur le pont depuis le début de la pandé­mie. Frédé­ric Guené, direc­teur adjoint en charge de la forma­tion raconte : « Au centre de prélè­ve­ment, nous réali­sons depuis des mois l’ac­cueil, le secré­ta­riat pour les tests et, depuis peu, pour la vacci­na­tion. Nous assu­rons égale­ment la surveillance des personnes vacci­nées durant la période d’ob­ser­va­tion. Cela mobi­lise cinq béné­voles et un chef de poste. » Une action appré­ciée car depuis avril, les béné­voles de la SNSM offi­cient égale­ment à Rennes.

Plus au nord, au CFI de Caen-Ouis­tre­ham, cent onze béné­voles SNSM se relaient sur des missions simi­laires. Selon Jean-Claude Depincé : « Nous inter­ve­nons pour le centre de vacci­na­tion, les tests PCR et les cellules terri­to­riales d’ap­pui à l’iso­le­ment. Pour les tests PCR, nous avons été formés par notre infir­mier urgen­tiste. Nos équipes sont très moti­vées, car le contact humain est extra­or­di­naire. Chaque patient a une histoire. » Un inves­tis­se­ment rendu possible grâce au nombre signi­fi­ca­tif de sauve­teurs SNSM titu­laires du PSE2, ce qui n’est pas le cas au sein de toutes les asso­cia­tions de sécu­rité civile.

Les inter­ven­tions en tenue orange ne passent pas inaperçues et suscitent la sympa­thie du grand public pour les actions de la SNSM.

Article rédigé par Jacky Lebu­ho­tel