L'exercice se transforme en véritable sauvetage pour les jeunes sauveteurs de Beg Meil

En pleine forma­tion à Beg Meil-Foues­nant dans le Finis­tère, les Sauve­teurs en Mer inter­viennent pour secou­rir un pêcheur en détresse.

Sauveteurs en exercice de formation sortent un bateau de l'eau sur la plage
Les Sauveteurs en Mer de Quimper en formation © CFI Quimper Cornouaille

Fin octobre 2020, alors qu’ils sont en forma­tion permis bateau avec leur forma­teur, deux jeunes nageurs sauve­teurs SNSM du centre de forma­tion et d’in­ter­ven­tion (CFI) de Quim­per-Cornouaille ont parti­cipé à une opéra­tion de sauve­tage pour secou­rir par forte houle un pêcheur en détresse, tombé de son annexe en tentant d’at­teindre son bateau.

Yves Teur­troy, forma­teur pour les nageurs sauve­teurs témoigne :

« Ce samedi 24 octobre vers dix heures, alors que je délivre une forma­tion permis bateau à deux nageurs sauve­teurs, j’ai entendu un mayday relay du séma­phore de Beg Meil pour une personne à la mer en baie de Port-La-Forêt avec un bateau retourné. Malgré un vent fort et une mer agitée, j’ai informé le centre régio­nal opéra­tion­nel de surveillance et de sauve­tage (CROSS) Etel que je m’y rendais avec la SNS448 Kelenn Ar Mor Agpm, avec à bord les deux sauve­teurs en forma­tion. Nous étions non loin de la zone et en plein exer­cice d’ali­gne­ment, avec pour objec­tif d’ap­pren­tis­sage : savoir main­te­nir un cap.

Arri­vés sur place, nous décou­vrons une annexe retour­née entre deux eaux avec son requé­rant en détresse accro­ché à l’em­base du moteur. Toujours en lien avec le CROSS, nous sortons rapi­de­ment de l’eau le pêcheur, déjà en hypo­ther­mie, dans une eau aux alen­tours de 12°C. Une fois à bord, nous lui avons rapi­de­ment donné des vête­ments chauds. Heureu­se­ment, il portait une bras­sière rouge et était donc bien visible, et en flot­ta­bi­lité, mais l’eau était si froide qu’il n’au­rait, je pense, pas tenu plus long­temps. Le navire du pêcheur était égale­ment à la dérive à envi­ron une centaine de mètre de l’an­nexe. Nous nous sommes donc mis à couple avec le bateau, l’avons remorqué jusqu’au port de Beg Meil puis l’avons amarré sur un coffre. Une fois sur la terre ferme, nous avons remis le pêcheur aux pompiers qui l’at­ten­daient à quai pour une prise en charge. »

Heureu­se­ment, il portait une bras­sière rouge et était donc bien visible, et en flot­ta­bi­lité


Un vrai cas concret est ainsi venu inter­rompre la forma­tion des jeunes sauve­teurs, et leur montrer qu’une veille active de la VHF à bord a permis de sauver un homme d’une détresse certaine.

Ce témoi­gnage souligne aussi qu’une personne peut être en détresse même proche d’un port et que les acci­dents n’ar­rivent pas qu’en pleine mer. Il est égale­ment l’oc­ca­sion de rappe­ler que le port du gilet de sauve­tage sauve des vies, d’au­tant plus lorsque les condi­tions clima­tiques sont mauvaises.

La réac­ti­vité des sauve­teurs en forma­tion à ce moment précis a permis au requé­rant d’être rapi­de­ment secouru.

Nos nageurs sauve­teurs sont entraî­nés et formés pour effec­tuer ce type de sauve­tage. Grâce à votre soutien, vous les aidez à être présents la prochaine fois !


COVID-19 : Pendant le confi­ne­ment, et de la même façon que lors du premier confi­ne­ment, les Sauve­teurs en Mer restent opéra­tion­nels, prêts à inter­ve­nir à tout moment sur demande du CROSS, du MRCC, du SAMU et des préfec­tures. La mission première de la SNSM est la sauve­garde de la vie humaine, en mer, mais égale­ment à terre, et les Sauve­teurs en Mer sont donc mobi­li­sables pour parti­ci­per à la lutte contre la propa­ga­tion de la COVID-19.