Que faire si vous devez abandonner votre bateau en mer ?

C’est une déci­sion lourde de consé­quences pour l’équi­page et pour le bateau. Le trans­bor­de­ment de l’équi­page sur un autre navire ou dans le radeau de survie n’est pas sans risques et peut occa­sion­ner des bles­sures, voire des dispa­ri­tions.

Quand aban­don­ner son bateau ?

Évaluez bien la situa­tion. Ne cédez pas à la panique en évacuant le bateau trop tôt car un bateau, même très abîmé, peut flot­ter parfois long­temps. Tant que le bateau flotte, ne le quit­tez pas. Il est plus facile de faire route vers un port avec un voilier, même en mauvais état, qu’avec un pneu­ma­tique ingou­ver­nable, ballotté par les vagues.

Comment orga­ni­ser l’éva­cua­tion d’un bateau ?

  • Donnez un poste précis et des respon­sa­bi­li­tés à chaque membre d’équi­page.
  • Orga­ni­sez des exer­cices d’éva­cua­tion au début de chaque sortie en mer.
  • Quand la déci­sion d’aban­don­ner le bateau est prise envoyez un MayDay (lien fiche aler­ter secours en mer node/1665), signa­lez  que vous aban­don­nez le bord et donnez votre posi­tion.
  • Déclen­chez la balise de détresse et prenez-la sur vous avec la VHF porta­tive sous housse étanche.

Embarquez dans le radeau en ne prenant que l’in­dis­pen­sable car la place est limi­tée :

  • Le maxi­mum de vête­ments secs et chauds sur vous, les duvets dans des sacs en plas­tique, chapeaux, lunettes de soleil, des vête­ments supplé­men­taires, des couver­tures en alumi­nium.
  • Cape­lez gilets de sauve­tage et harnais.        
  • N’ou­bliez pas d’em­por­ter des jerry­cans d’eau douce remplis aux trois quarts pour qu’ils puissent flot­ter avec un bout et un mousque­ton sur la poignée pour ne pas les perdre ; les fusées du bateau et le sac étanche de survie préparé à l’avance.

La régle­men­ta­tion n’im­pose qu’un mini­mum dans l’ar­me­ment des engins de sauve­tage. Il est vive­ment conseillé de prévoir un sac de survie complé­men­taire conte­nant :

  • Un couteau multi­lames, 30 mètres de cordage (diamètre 8), des bouts de garcette, des chif­fons de coton, du maté­riel de pêche, des lampes torches étanches, des crayons de cyalum pour éclai­rer l’in­té­rieur du radeau.
  • Ajou­tez à la phar­ma­cie des médi­ca­ments contre le mal de mer, des tranquilli­sants, de l’al­cool à 90°, de la pommade anti­bio­tique, du collyre pour les yeux, de l’as­pi­rine, de la crème solaire.
  • Côté nour­ri­ture, des rations élémen­taires de survie dans des sacs hermé­tiques : lait condensé en tube, tablettes de choco­lat, fruits secs, sucre, jus de citron, vita­mines.
  • N’ou­bliez pas d’ajou­ter : des sacs poubelles et des sacs plas­tique pour le stockage de l’eau de pluie.
  • Pour la navi­ga­tion : un compas de relè­ve­ment, la carte de la région mari­time, un rappor­teur, un crayon, un carnet, une montre étanche. Pour le grand large : un sextant en plas­tique, un distil­la­teur d’eau de mer, un filet à planc­ton.

Si vous en avez le temps, gonflez l’annexe et empor­tez ses acces­soires. Elle pourra toujours vous servir.

 

Numéro d'urgence en mer : 196 par téléphone ou canal 16 par VHF
​Aler­tez les secours en mer avec le canal 16 de la VHF ou le 196 par télé­phone !