Les conseils des sauveteurs en mer pour éviter et soigner les piqûres de vive

Très doulou­reuse, la piqûre de vive est parti­cu­liè­re­ment diffi­cile à éviter pour les baigneurs. Si cela vous arrive, voici nos conseils pour la soula­ger et la soigner.

Une vive cachée dans le sable
Une vive cachée dans le sable © Hilde Demeester - Unsplash

Qu’est-ce qu’une vive et comment recon­naître une piqûre de vive ? 

De 10 à 20 cm de longueur, la vive est le seul pois­son veni­meux en Europe. Enfouie sous le sable dans des eaux de faible profon­deur, elle ne laisse que ses yeux et sa mâchoire dépas­ser, ce qui la rend quasi­ment indé­tec­table à l’œil nu. Sous la surface du sable, ses épines dorsales extrê­me­ment acérées sont capables de traver­ser une chaus­sure ou des gants de plon­gée…

La piqûre survient le plus souvent en posant le pied sur la vive ou lorsque l’on fouille le sable à la main, à la recherche de coquillages par exemple. La douleur provoquée est immé­diate, intense et peut se propa­ger jusqu’à l’os. Elle s’ac­com­pagne rare­ment de vertiges ou de maux de tête et passe géné­ra­le­ment en 48h. Au point de piqûre, vous pour­rez obser­ver rapi­de­ment un œdème se former.  

Comment la soula­ger et la soigner ? 

  • Si vous ressen­tez cette douleur en marchant dans l’eau, ne paniquez pas ! Les piqûres de vive ne sont pas mortelles et les vomis­se­ments, nausées ou maux de tête asso­ciés sont assez rares. Sortez de l’eau calme­ment et asseyez-vous afin de réduire la circu­la­tion du venin dans le sang. Préve­nez ou faites préve­nir les sauve­teurs présents au poste de secours si vous le pouvez, ceux-ci pour­ront vous appor­ter les premiers soins. 
  • Le venin de la vive est ther­mo­la­bile, c’est-à-dire qu’il dimi­nue d’in­ten­sité avec la chaleur. Rentrez chez vous si vous le pouvez et  plon­gez le membre piqué dans une bassine d’eau très chaude (45 degrés), pendant 15 minutes envi­ron, ou chauf­fez la zone à l’aide d’un sèche-cheveux. Pour calmer la douleur, vous pouvez ensuite appliquer de la glace enve­lop­pée dans un linge (atten­tion à ne pas mettre la glace en contact direct avec la piqûre). 
  • Le cas échéant, appro­chez une source de chaleur, comme le bout d’une ciga­rette ou la flamme d’un briquet, en faisant bien atten­tion à ne pas vous brûler.  
  • Pensez égale­ment à bien nettoyer la plaie et à la désin­fec­ter.  
  • Enfin, appe­lez immé­dia­te­ment les secours si vous ressen­tez des nausées, des vertiges impor­tants ou la moindre gêne respi­ra­toire. Pensez de toute façon à préve­nir les sauve­teurs présents sur la plage. 

Les choses à ne pas faire sur une piqûre de vive ? 

  • N’es­sayez pas d’in­ci­ser le point de piqûre pour en faire sortir le venin, ni de sucer la plaie pour l’as­pi­rer.  
  • Ne faites pas de garrot.  
  • Ne frot­tez pas la plaie avec du sable 
  • Comme pour les méduses, uriner sur la piqûre ne sert à rien et engendre un risque d’in­fec­tion. 

Pourquoi les vives piquent et comment les éviter ? 

La vive n’est en soi pas agres­sive. Ses épines dorsales ne sont qu’un méca­nisme de protec­tion qu’elle active lorsque l’on s’ap­proche d’elle. Comme elle est malheu­reu­se­ment indé­tec­table à l’œil nu, rensei­gnez-vous auprès des sauve­teurs présents pour savoir si elles fréquentent la même plage que vous. Si c’est le cas, le mieux reste de porter des chaus­sures avec une semelle un peu épaisse. 

Les vives en France  

Elles sont malheu­reu­se­ment présentes sur toutes nos côtes, sans distinc­tion. De la Médi­ter­ra­née à la Mer du Nord, en passant par le litto­ral atlan­tique et la Manche, on rencontre 4 espèces. Parmi elle, la “petite vive” (10 à 15cm envi­ron, de couleur brun-jaunâtre) est celle que l’on rencontre le plus fréquem­ment sur le bord des plages. Elle y vient pondre ses œufs au prin­temps et à l’été, lorsque les plages sont les plus fréquen­tées !