Hélène, 21 ans, en poste à Saint Gildas de Rhuys

Hélène est origi­naire de Bordeaux et a passé l’été comme Nageur Sauve­teur à Saint Gildas de Rhuys. Ce n’est pas la première saison de la jeune étudiante actuel­le­ment en 1ère année de Master en Biolo­gie/Géolo­gie : à 21 ans, elle a déjà accu­mulé une bonne expé­rience !

Rencontre avec une jeune femme enga­gée:

  • Depuis quand êtes-vous Nageur Sauve­teur ?

Je suis rentrée en forma­tion en octobre 2010 au Centre de Forma­tion et d’In­ter­ven­tion (CFI) de Paris et j’ai fait ma première saison l’été 2011.

  • Comment avez-vous entendu parler de la forma­tion de Nageur Sauve­teur ?
    J’ai passé la majo­rité de mes vacances sur la côte landaise et je me suis donc rensei­gnée sur les forma­tions à suivre pour travailler sur les plages l’été.
  • Pouvez-vous nous racon­ter le dérou­le­ment de votre forma­tion ?

Il s’agit d’une forma­tion très inté­res­sante : de nombreux secteurs sont abor­dés. Il y a bien sûr une partie physique (piscine et travail physique au stade) mais aussi une grosse partie de secou­risme, le permis bateau, et un stage mer, synthèse de toutes les connais­sances à la fin de l’an­née. Cette première année est donc assez char­gée et il se crée une ambiance très parti­cu­lière dans la promo­tion, qui perdure avec les années malgré l’éloi­gne­ment de certains. Les années suivantes nous avons des entraî­ne­ments régu­liers, des révi­sions du diplôme de secou­risme ainsi que le stage mer en fin d’an­née.

  • Pourquoi avoir choisi de deve­nir Nageur Sauve­teur ?

Avant d’en­vi­sa­ger sérieu­se­ment la forma­tion à la SNSM, je m’in­té­res­sais au secou­risme et pensais m’ins­crire dans une asso­cia­tion plus « typique ». Fina­le­ment à la SNSM j’ai pu conci­lier une forma­tion en secou­risme, des entraî­ne­ments physiques et un travail pour l’été qui allie plai­sir et rigueur.

  • Qu’est-ce qui vous a le plus frappé en passant de l’en­traî­ne­ment à la pratique ?

Fina­le­ment les entraî­ne­ments sont si répé­ti­tifs qu’une fois sur l’in­ter­ven­tion les gestes sont telle­ment méca­niques que l’on y réflé­chit plus. Ce qui diffère par contre c’est le contre­coup. Après un entraî­ne­ment, on ne se pose pas de ques­tion sur la santé du « mannequin ». Après une réelle inter­ven­tion, on se pose des ques­tions sur l’état de santé de la personne, et il est agréable d’avoir des nouvelles, que ce soit la personne elle-même qui passe ou bien la famille.

  • Avez-vous le senti­ment que votre forma­tion vous a bien prépa­rée ? Que chan­ge­riez-vous ?

Je pense avoir été bien prépa­rée, les forma­teurs ayant tous fait Nageur Sauve­teur ont une certaine expé­rience et peuvent la parta­ger. Cepen­dant si j’avais une amélio­ra­tion à propo­ser, ce serait sur le côté humain/échanges. Je pense qu’en plus de la forma­tion « pure », des échanges entre les plus anciens et les nouveaux formés devraient être encou­ra­gés. Je pense que les expé­riences de saison devraient être plus parta­gées, même de manière infor­melle.

  • Quelles sont les quali­tés à avoir pour être un bon Nageur Sauve­teur ?

Pas grand-chose fina­le­ment : il faut savoir garder son calme, accep­ter les remarques de ses supé­rieurs (et en tenir compte !) et connaître ses limites.

  • Qu’avez-vous appris en étant Nageur Sauve­teur ?

Outre la forma­tion en elle-même, je pense que j’ai appris a réel­le­ment travailler en équipe. Sans confiance dans l’équipe, il n’est pas possible de travailler correc­te­ment surtout dans des cas comme celui-ci où il s’agit de la sécu­rité des gens.

  • Êtes-vous égale­ment Sauve­teur Embarqué ou pensez-vous le deve­nir ?

Non je ne suis pas Sauve­teur Embarqué, puisque la ville où j’ha­bite n’est pas au bord de la mer. Cepen­dant j’ai eu l’oc­ca­sion de sortir en entraî­ne­ment avec eux et ça a été des moments formi­dables. Ils m’ont fait décou­vrir la côte du côté océan, m’ont laissé la barre de la vedette et ont été très inté­res­sants ! Il est dommage que les Sauve­teurs Embarqués soient fina­le­ment si sépa­rés. Il faudrait multi­plier ces échanges car les Sauve­teurs Embarqués peuvent nous apprendre beau­coup de choses.

  • Quel a été votre moment le plus diffi­cile ?

Plusieurs moments ont été diffi­ciles lors de mes saisons. Cepen­dant  dès que l’équipe est soudée, les épreuves sont surmon­tées. Fina­le­ment les moments les plus diffi­ciles ont été lors d’une saison où des tensions au sein même de l’équipe n’ont pas été maîtri­sées. Ce fut alors un mois long et fina­le­ment les moments en poste les plus durs que j’ai vécus : nous n’étions pas soute­nus. Cette ambiance, je ne l’ai vécue qu’avec une seule équipe (sur 5) ce n’est donc pas du tout habi­tuel !

  • Quel est votre plus beau souve­nir ?

Il est diffi­cile de choi­sir un moment en parti­cu­lier, il y a bien-sûr les bonnes nouvelles après une inter­ven­tion diffi­cile, les échanges avec les Sauve­teurs Embarqués, les prési­dents de station. Cepen­dant je pense que mon meilleur souve­nir est un entraî­ne­ment avec l’équipe de la Sécu­rité Civile et leur héli­co­ptère. Nous avons eu droit à la présen­ta­tion du Dragon (l’hé­li­co­ptère), de son équi­page, de son fonc­tion­ne­ment et à un treuillage en binôme au-dessus du bassin d’Ar­ca­chon : un moment très court mais dont toutes les images sont gravées dans mon esprit.