Intervention de la SNSM pour un voilier échoué à Dunkerque

Le 21 septembre 2020, il est 19 heures quand le centre régio­nal opéra­tion­nel de surveillance et de sauve­tage (CROSS) Gris-nez déclenche le semi-rigide de la station de sauve­tage de Dunkerque (SNS5911) pour un voilier échoué.

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Trois équi­piers appa­reillent dans le quart d’heure. Arri­vés sur zone ils ne peuvent que consta­ter que le voilier Gene­viève, avec ses deux occu­pants, est déjà hors de l’eau sur les rochers d’un des brise-lames de la plage de la station balnéaire de Malo-les-Bains. Un sauve­teur nageur de nord se met à l’eau pour rejoindre le requé­rant. Les deux passa­gers du voilier de neuf mètres vont bien. Le nageur effec­tue une inspec­tion de la coque exté­rieure. L’ac­cès est compliqué du fait de la taille des rochers et de leurs surfaces glis­santes.

Un des passa­gers est débarqué à l’aide du semi-rigide en profi­tant du peu d’eau alen­tour, l’heure de la marée basse n’est pas encore arri­vée.

L’ins­pec­tion par l’in­té­rieur met en évidence une brèche dans laquelle est fiché un bloc de pierre. Ne pouvant rien faire en l’état, les équi­piers rentrent à la station. Un compte-rendu est fait au patron titu­laire de la station et au CROSS. Après concer­ta­tion, le semi-rigide, armé de quatre équi­piers, retourne sur les lieux avec du maté­riel pour tenter de limi­ter la voie d’eau qui se créera inévi­ta­ble­ment lors de la marée montante et de quoi assu­rer la stabi­lité du Gene­viève.

Ils œuvre­ront jusqu’à 2 heures du matin avant de reve­nir à la station pour un brie­fing avec l’équi­page du canot tous temps (CTT) Jean Bart 2 qui appa­reillera pour tenter de désen­ga­ger le malheu­reux voilier.

Il est 3 heures du matin quand la coque du voilier est de nouveau au contact de l’eau. La moto­pompe du CTT est trans­bor­dée via le semi-rigide sur le voilier. Le proprié­taire resté à bord est débarqué avec quelques affaires. La remorque est établie, tout est prêt. Une fois le Gene­viève à flot, la moto­pompe et la pompe de cale commencent à évacuer l’eau qui monte inexo­ra­ble­ment. Impos­sible de tenir jusqu’au port. La déci­sion est prise de passer au plan B, l’échouage sur la plage.

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Le Jean Bart 2 libère la remorque et le semi-rigide prend le relais et dirige le voilier vers la côte. Le pont du voilier est submergé, mais le voilier reste en flot­ta­bi­lité posi­tive grâce aux trois radeaux de survies péri­més (prévus à l’ori­gine pour exer­cice et démons­tra­tion) que les deux nageurs présents à bord ont percuté dans l’ha­bi­tacle avant de début de l’opé­ra­tion.

Une fois échoués sur la plage, les nageurs sont récu­pé­rés par le semi-rigide et l’ancre du voilier posi­tion­née pour le main­te­nir en place. Il 4 h 30 quand les équi­pages rentrent à la station.

Dans l’après-midi, ils repar­ti­ront pour tenter de le remorquer. Chose rendu possible grâce au colma­tage provi­soire de la brèche dans la mati­née par une entre­prise locale.

Mais avant cela il aura fallu répondre à l’ap­pel du CROSS Gris-nez qui engage le CTT le 22 septembre à 8 h 30, pour porter secours à vingt-quatre candi­dats à l’exil en perdi­tion à plus de huit milles dans le nord de Dunkerque. À noter que certains équi­piers ont parti­cipé à l’en­semble des opéra­tions et que ceux qui n’ont pas pu répondre présents à l’ap­pel de 8 h 30 avaient déjà repris leurs acti­vi­tés person­nelles.

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