Les recommandations des Sauveteurs en Mer pour passer un été  en toute sécurité !

Prudence en mer et sur les plages cet été ! Pour profi­ter de l’été en toute sécu­rité, les Sauve­teurs en Mer appellent à la vigi­lance en mer et sur les plages : nombreux sont les vacan­ciers qui sous-estiment les risques de la mer.

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Que vous soyez un navi­ga­teur chevronné, un pratiquant de kite­surf ou une famille qui profite de la plage ou d’une sortie en mer, la SNSM vous conseille de suivre ses recom­man­da­tions avant de prendre la mer ou de profi­ter des plages.

Cet été en France métro­po­li­taine et outre-mer, pas moins de 4 000 sauve­teurs embarqués béné­voles et 1 400 nageurs sauve­teurs en charge de la surveillance des plages sont déployés par la SNSM pour veiller à la sécu­rité des vacan­ciers. La SNSM assure ainsi plus de 50% des inter­ven­tions de sauve­tage au large des côtes françaises et veille sur 1/3 des plages surveillées.


Les bons réflexes sur la plage et lors des baignades

Se baigner en toute sécu­rité

Atten­tion à la couleur du drapeau : regar­dez la couleur du drapeau (flamme) hissé en haut du mât près du poste de secours. Un drapeau vert signi­fie une baignade surveillée, un drapeau jaune ou orange, une baignade dange­reuse mais surveillée, et un drapeau rouge indique l’in­ter­dic­tion de la baignade. Les drapeaux évoluent égale­ment selon la météo. En l’ab­sence de drapeau, la baignade n’est plus surveillée et le poste de secours est fermé.

Un enfant sur la plage. Suivez les conseils de la SNSM pour passer des vacances à la mer en sécurité

Préfé­rez les zones de baignade surveillées : elles sont déli­mi­tées par des panneaux, piquets ou fanions ou lorsque vous êtes dans l’eau, par de grosses bouées jaunes et rondes. Pour aller d’une zone de baignade à une autre, passez par la plage. Ne traver­sez pas les couloirs réser­vés aux autres acti­vi­tés. Ce sont des passages très dange­reux car un nageur est peu visible à la surface de l’eau, vous risque­riez d’être heurté par une planche à voile ou blessé par l’hé­lice d’un moteur.

Rensei­gnez-vous sur les éven­tuels courants : si vous êtes pris dans une baïne ou une bâche, ne tentez pas de nager contre le courant. Lais­sez-vous porter par les flots, sans paniquer, tout en atti­rant l’at­ten­tion des personnes sur la plage. Nagez paral­lè­le­ment à la plage puis rejoi­gnez la côte quand vous vous trou­vez dans des eaux plus calmes.

De façon géné­rale, ne vous baignez que lorsque vous êtes en bonne condi­tion physique, et ne sures­ti­mez pas vos capa­ci­tés. Entrez dans l’eau progres­si­ve­ment afin d’évi­ter l’hy­dro­cu­tion. Ne vous baignez pas après un repas copieux ni après une expo­si­tion prolon­gée au soleil.

Retrou­vez plus de conseils des Sauve­teurs en Mer sur la baignade 

Se proté­ger du soleil

Notre corps a besoin du soleil et c’est grâce à lui que nous fabriquons de la vita­mine D, néces­saire à la soli­dité des os. Mais atten­tion, une expo­si­tion trop impor­tante peut causer des brûlures des yeux et de la peau, des aller­gies et augmente les risques de cancer de la peau. Il faut éviter de s’ex­po­ser, surtout lors des heures les plus chaudes : entre 12h et 16h. La réver­bé­ra­tion sur l’eau augmente consi­dé­ra­ble­ment la quan­tité de rayons reçue par la peau. On attrape des coups de soleil autant en pratiquant une acti­vité spor­tive, qu’en bron­zant allongé sur sa serviette de bain. Il est donc impor­tant de se proté­ger : crème solaire haute protec­tion, port du chapeau et des lunettes de soleil, mais aussi des vête­ments longs, notam­ment pour les personnes à peaux claires.

Retrou­vez plus d’in­for­ma­tions sur les dangers du soleil

Surveiller les enfants

Ne lais­sez pas vos enfants se baigner seuls et ayez toujours un œil sur eux, même sur la plage. Les Sauve­teurs en Mer retrouvent chaque année près de 1 500 enfants égarés sur les plages. Pensez à vous rendre dans les postes de secours pour récu­pé­rer les brace­lets de plage mis gratui­te­ment à dispo­si­tion des familles. Les jeunes enfants connaissent rare­ment leur iden­tité ou peinent à la formu­ler sous l’ef­fet de la panique et des pleurs. Un espace est donc prévu sur le brace­let pour écrire le numéro de télé­phone des parents.

Retrou­vez plus de conseils sur les enfants à la plage 

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Profi­ter des marées serei­ne­ment

Les marées peuvent être plus ou moins fortes selon l’en­droit et le coef­fi­cient. Les horaires des marées changent d’an­née en année et de jour en jour. La mer monte parfois très vite et pas toujours d’une manière régu­lière sur la plage. Certaines portions de sable peuvent rester décou­vertes alors que la mer les entoure déjà. Il faut donc toujours se rensei­gner avant d’al­ler se bala­der ou de partir à la pêche à pieds sur :

  • Les heures de marées, hautes et basses
  • Le coef­fi­cient (100 ou plus = danger),
  • Le marnage (diffé­rence de hauteur entre basse et haute mer),
  • Les dangers locaux (sables mouvants, etc.),
  • Les condi­tions météo­ro­lo­giques (les vents d’ouest renforcent la dange­ro­sité).

Ne partez pas seul et préve­nez une personne restée à terre de l’heure prévue de votre retour. Ayez sur vous un moyen de commu­ni­ca­tion : VHF, télé­phone ; et dispo­sez d’une montre pour rester atten­tif à l’heure.

Retrou­vez tous les conseils des Sauve­teurs en Mer sur les marées

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Atten­tion aux piqûres

Qu’il s’agisse de vives, méduses ou encore d’our­sins, les douleurs des piqûres en mer ou sur la plage peuvent être impres­sion­nantes mais elles sont rare­ment dange­reuses. Rensei­gnez-vous auprès des postes de secours s’il y a des risques de piqûres sur la plage. Si vous vous faites piquer, rejoi­gnez le poste de secours le plus proche afin que les sauve­teurs vous prodiguent les soins. S’il n’y a pas de poste de secours, il faut faire trem­per son pied dans de l’eau chaude pour une piqûre de vives, et rincer à l’eau de mer (jamais de l’eau douce) pour une piqûre de méduses. Après avoir traité une piqûre, pensez à bien désin­fec­ter la peau. Si les symp­tômes persistent ou si la plaie s’in­fecte, consul­tez rapi­de­ment un méde­cin.

Retrou­vez plus d’in­for­ma­tions sur les piqûres de vives, méduses et oursins


Les conseils pour les adeptes de loisirs nautiques

Qu’il s’agisse du jet-ski, du kite-surf, de la plon­gée ou autre, les loisirs nautiques sont avant tout consi­dé­rés comme des sports. Il est donc néces­saire de prendre en consi­dé­ra­tion vos capa­ci­tés physiques, au même titre qu’une simple baignade : ne vous sures­ti­mez pas !

Tout maté­riel doit égale­ment être bien véri­fié avant de prendre la mer, de même qu’il est essen­tiel de se rensei­gner sur les condi­tions météo et les courants : soyez prudent par vent de terre !

Ne pratiquez pas seul, si besoin vos amis pour­ront vous aider.

Respec­tez les chenaux bali­sés pour ne pas bles­ser un baigneur ou un plon­geur : dans la bande des 300 mètres, n’al­lez pas trop vite.

Enfin, donnez toujours l’heure de retour prévue à quelqu’un resté sur le rivage. En cas de retard inquié­tant, vos proches pour­ront déclen­cher les secours.

Le port du gilet de sauve­tage est obli­ga­toire pour tout sport nautique, et les Sauve­teurs en Mer conseillent le port d’une combi­nai­son isother­mique, équipé d’un moyen de repé­rage lumi­neux.

Ne négli­gez pas la fatigue que vous pour­riez éprou­ver, ou l’hy­po­ther­mie dont vous pour­riez faire l’objet et qui peut être fatale, dans l’at­tente de secours qui ne sauraient pas où vous trou­ver. Il est donc néces­saire de s’équi­per d’un moyen de loca­li­sa­tion et d’alerte afin d’être repé­rable rapi­de­ment par les secours en cas de besoin : Equi­pez-vous d’un DIAL, le brace­let de loca­li­sa­tion et d’alerte indis­pen­sable à toute sortie en mer.

DIAL, recon­nais­sable par sa couleur orange, permet ainsi aux pratiquants d’être loca­li­sés en temps réel et d’aler­ter leurs proches et/ou les secours. En donnant la loca­li­sa­tion exacte du porteur du brace­let en cas de danger, DIAL réduit très signi­fi­ca­ti­ve­ment les délais d’in­ter­ven­tion des secours. 

DIAL fonc­tionne à portée des réseaux télé­pho­nique et peut donc être égale­ment utilisé pour sécu­ri­ser toutes vos sorties en plein air (randon­née, montagne, etc.).

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Plan­chiste équipé d’un DIAL © Vincent Rustuel

     

La planche à voile

Vous pouvez pratiquer la planche à voile jusqu’à 2 milles (envi­ron 3 km) et de jour seule­ment. Nous vous conseillons d’uti­li­ser un leash pour rester toujours soli­daire de votre planche. Le grée­ment doit être rendu soli­daire de la planche. Prévoir un bout d’au moins 5 mètres pour être remorqué en cas de diffi­culté.

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Utili­sez des bandes réflé­chis­santes sur la planche à voile et n’ou­bliez pas de noter votre nom, votre adresse et votre numéro de télé­phone sur la planche. Si elle part à la dérive, les sauve­teurs sauront rapi­de­ment si vous êtes en danger.

Ne quit­tez jamais votre planche à voile. En cas de problème, elle se repère plus faci­le­ment qu’un homme à la mer.

Retrou­vez plus de conseils sur la pratique de la planche à voile !

Le jet-ski

Vous pouvez navi­guer jusqu’à 6 milles nautiques au large (9,6 km) et de jour seule­ment. Il est préfé­rable d’être en pleine forme pour pratiquer le scoo­ter des mers. En effet, tous les muscles du corps travaillent, parti­cu­liè­re­ment les avant-bras, les épaules et les cuisses. Ce sport est décon­seillé si vous avez des problèmes de dos. Votre passa­ger doit avoir une force physique suffi­sante pour se tenir sur la machine. Nous vous conseillons de ne jamais embarquer un enfant de moins de 8 ans avec vous.

Véri­fiez le système d’ar­rêt auto­ma­tique du moteur ou de mise en gira­tion lente lors d’une chute à la mer du pilote. Votre jet-ski doit possé­der un compar­ti­ment étanche conte­nant deux feux de détresse auto­ma­tiques à main. Il doit égale­ment être équipé d’un anneau et d’un cordage permet­tant le remorquage.

Retrou­vez plus de conseils sur la pratique du jet-ski !

 

Le kite-surf

Vous pouvez pratiquer le kite-surf jusqu’à 2 milles (envi­ron 3 km) et de jour seule­ment.

kitesurf sur la plage

Choi­sis­sez une aire de décol­lage et d’at­ter­ris­sage sans obstacles ni plagistes et adap­tée aux condi­tions météo­ro­lo­giques et à la longueur de vos lignes. Regar­dez bien autour de vous pour avoir en tête la présence des autres pratiquants sur l’aire de décol­lage et pour ainsi anti­ci­per vos dépla­ce­ments.

Sécu­ri­sez votre aile posée au sol pour éviter tout redé­col­lage et enrou­lez vos lignes sur la plage. Conve­nez d’un signe de commu­ni­ca­tion pour le lâcher de l’aile et l’at­ter­ris­sage. Pour poser l’aile, le signe conven­tion­nel est de mettre la main à plat au-dessus de la tête et de toucher le haut du crâne à plusieurs reprises. Pour lâcher l’aile, atten­dez, le pouce levé. Ne pratiquez pas par vent de terre ni en cas d’orage.

Retrou­vez plus de conseils sur la pratique du kite-surf !

La plon­gée sous-marine

La plon­gée sous-marine est une acti­vité de loisirs qui permet de décou­vrir des paysages incroyables mais qui est aussi dange­reuse. On assiste chaque année à des acci­dents dont certains sont mortels ou laissent des séquelles irré­ver­sibles. Il est recom­mandé de plon­ger en struc­ture recon­nue, et de s’être préa­la­ble­ment formé dans un club, afin de savoir s’équi­per au mieux et véri­fier le bon fonc­tion­ne­ment du maté­riel.

Avant de plon­ger, assu­rez-vous de ne pas être fati­gué, de ne pas avoir froid ou de ne pas être enrhumé. Pendant la plon­gée, respec­tez les paliers de décom­pres­sion et signa­lez votre présence en surface à l’aide d’un pavillon appro­prié. Ne plon­gez avec un scaphandre auto­nome que si vous êtes en parfaite condi­tion physique.  Si vous faites de l’apnée, respi­rez norma­le­ment avant de plon­ger et enta­mez votre remon­tée avant de ressen­tir le besoin de respi­rer. Après une plon­gée, atten­dez quelques heures avant de prendre l’avion.

Retrou­vez plus de conseils sur la plon­gée sous-marine

La pêche sous-marine

La pêche sous-marine se pratique en apnée avec une combi­nai­son, des palmes, un masque, un tuba, une cein­ture de plomb, une bouée avec un drapeau et une arba­lète si vous chas­sez des pois­sons. Cette acti­vité est très régle­men­tée : zones d’in­ter­dic­tion, protec­tion de certaines espèces, équi­pe­ments inter­dits, etc. Pour faire de la pêche sous-marine, il faut obli­ga­toi­re­ment avoir plus de 16 ans et être couvert par une assu­rance (respon­sa­bi­lité civile). En France, la pêche sous-marine se pratique en apnée et l’uti­li­sa­tion de tout équi­pe­ment respi­ra­toire (bouteilles, scaphandre, etc.) est inter­dite. Il est inter­dit de pêcher la nuit et d’uti­li­ser des lumières. Il est égale­ment inter­dit de pratiquer à moins de 150 m des navires ou des embar­ca­tions de pêche ainsi que des filets signa­lés par un bali­sage.

Le pêcheur sous-marin doit se signa­ler en surface. Pour cela, il faut utili­ser une bouée avec un pavillon régle­men­taire.

Retrou­vez plus de conseils sur la pratique de la pêche sous marine

Navi­guer en toute sécu­rité

Bien prépa­rer sa sortie en mer

Avant toute sortie en mer, et notam­ment après hiver­nage, il est indis­pen­sable de véri­fier le bon état du navire et de tout son maté­riel. Véri­fiez le bon fonc­tion­ne­ment du moteur en le faisant tour­ner suffi­sam­ment de temps avant le départ, et n’ou­bliez pas de faire le plein de gasoil. Esti­mez votre consom­ma­tion et votre rayon d’ac­tion en fonc­tion de vos réserves de carbu­rant.

Arri­mez soigneu­se­ment les objets qui, en cas de mauvais temps, peuvent se trans­for­mer en dange­reux projec­tiles.

Clas­sez les cartes et les docu­ments pour la navi­ga­tion et conser­vez-les tous au même endroit.

Passez en revue les équi­pe­ments de sécu­rité (ils doivent être en bon état et leur place et leur fonc­tion­ne­ment doivent être connus par tous les membres d’équi­page), les gilets de sauve­tage, les harnais, les bottes, les cirés et les vête­ments chauds. En mer, le temps se dété­riore parfois vite.

Ayez à bord nour­ri­ture, bois­son et vête­ments de protec­tion.

Prenez la météo avant d’ap­pa­reiller et préve­nez un proche resté à terre de votre route et de vos heures de départ et d’ar­ri­vée esti­mées. Signa­lez-lui vos chan­ge­ments de projets et votre arri­vée à bon port.

Retrou­vez plus de conseils sur la prépa­ra­tion d’une sortie en mer

Pendant la navi­ga­tion

Évaluez le niveau de compé­tence de chacune des personnes à bord (y compris le vôtre). Pour la sécu­rité de tous, il vaut mieux être deux personnes à savoir navi­guer. Répar­tis­sez les tâches de chacun et dési­gnez clai­re­ment le skip­per.

Si la majo­rité des personnes présente à bord est incom­pé­tente en matière de navi­ga­tion, montrez à chacune comment :

  • mettre en panne et mouiller une ancre,
  • utili­ser la radio de bord et lancer un message de détresse.

Prenez régu­liè­re­ment les condi­tions météo. Des bulle­tins sont diffu­sés à heures fixes sur le canal 16 de votre VHF, ou depuis un télé­phone mobile sur Météo France.

Portez un gilet de sauve­tage est indis­pen­sable : les Sauve­teurs en Mer ont secouru près de 10 000 personnes en mer en 2019. Noyades et péril certain pour les plus chan­ceux auraient pu être évité si le requé­rant portait un gilet de sauve­tage.

Canton­nez les enfants à l’in­té­rieur de l’ha­bi­tacle lors des manœuvres.

En cas de problème, quit­tez votre bateau qu’en toute dernière extré­mité (s’il coule). En cas de chavi­rage, restez accro­ché au bateau en atten­dant les secours. Une embar­ca­tion se repère plus faci­le­ment qu’une personne à la mer.

Retrou­vez plus de conseils sur la navi­ga­tion

Aler­ter les secours

Pour pouvoir aler­ter les secours en cas de néces­sité, il est indis­pen­sable de dispo­ser de moyen radio fiable à bord ou à défaut, d’un DIAL (voir plus haut).


Les numé­ros d’alerte à connaître abso­lu­ment

196 : Il permet de joindre direc­te­ment les CROSS au moyen d’un télé­phone

CANAL 16 : Lorsque l’on est à bord d’un bateau et que l’on dispose d’une VHF


La SNSM, acteur de préven­tion, profite égale­ment du lance­ment de la campagne du gouver­ne­ment sur la Préven­tion des noyades et le Déve­lop­pe­ment de l’Ai­sance Aqua­tique, pour faire passer l’en­semble des messages de sécu­rité en mer pour la saison esti­vale.
Les infor­ma­tions complètes sur la campagne préven­tion des noyades sur le site du Minis­tère des Sports.