Les Sauveteurs en Mer actifs même pendant les fêtes de Noël et du Nouvel an

Les sauve­teurs de la SNSM, prêts à inter­ve­nir béné­vo­le­ment 24 h / 24 et par tous les temps, n’ont pas chômé en cette fin d’an­née 2020. Celle-ci s’est clôtu­rée par plusieurs inter­ven­tions périlleuses en mer, de l’At­lan­tique à la Médi­ter­ra­née en passant par la Manche et la Mer du Nord, mais égale­ment dans les terri­toires ultra-marins. Retour sur plusieurs inter­ven­tions marquantes.

Le 27 décembre après-midi, un cata­ma­ran a chaviré en pleine tempête Bella, avec trois personnes à bord au large de Caran­tec, dans le Finis­tère. Les sauve­teurs en mer de Roscoff ont été mobi­li­sés pour inter­ve­nir avec les moyens pompiers. Les occu­pants à l’eau ont rapi­de­ment été récu­pé­rés et le cata­ma­ran a été remorqué par la vedette des sauve­teurs. Une inter­ven­tion qui finit bien pour les trois jeunes, qui, sans radio ni maté­riel d’alerte ni loca­li­sa­tion, ont pu être secou­rus grâce à la bien­veillance d’un homme à terre qui a prévenu les secours, voyant au loin les plai­san­ciers en diffi­culté.

Dans la nuit du 29 au 30 décembre, les Sauve­teurs en Mer de Port-en-Bessin dans le Calva­dos, ont porté secours à une embar­ca­tion qui avait chaviré, avec à son bord douze migrants dont un bébé de deux mois. Basé à envi­ron 150 kilo­mètres des côtes anglaises, c’est la première fois que les sauve­teurs normands opèrent sur ce type de mission. Secou­rus à temps car très peu équi­pés (seuls deux gilets de sauve­tage se trou­vaient dans le bateau), les migrants ont pu être pris en charge par la ville de Port-en-Bessin.

Le 30 décembre à 15 h 35, le centre régio­nal opéra­tion­nel de surveillance et de sauve­tage (CROSS) Médi­ter­ra­née engage la vedette Saint Elme II de la station de Bandol dans le Var, pour recher­cher et secou­rir un wing­foi­ler signalé en diffi­culté par un autre pratiquant au large de la Seyne-sur-Mer. Avec une mer forte et un vent annoncé force 8, les sauve­teurs espèrent qu’il s’agit de leur dernière inter­ven­tion de 2020. Bien qu’en diffi­culté, le requé­rant indique aux sauve­teurs qu’il ne souhaite pas d’as­sis­tance, et parvient seul à rejoindre la côte.

À Quibe­ron, les Sauve­teurs en Mer ont fêté le passage à 2021 en mer lors d’une inter­ven­tion ! Appe­lés par le CROSS Etel vers 23 h 45 le 31 décembre, pour assis­ter un voilier de huit mètres en diffi­culté avec un homme à son bord, l’équi­page de la SNSM a pu une fois sur zone entre Belle-Ile et Port-Maria, consta­ter l’ava­rie moteur et remorquer le bateau et son requé­rant au port. Fin d’in­ter­ven­tion pour les sauve­teurs à 1 h 30, le 1er janvier 2021 donc !

Lors de la rave party à Lieu­ron en Bretagne dès le 31 décembre au soir, et à la demande de la préfec­ture de l’Ille-et-Vilaine, une douzaine de secou­ristes SNSM du centre de forma­tion et d’in­ter­ven­tion (CFI) de Rennes étaient présents sur site pour assu­rer les premiers secours aux côtés de la Croix Rouge et de la Protec­tion Civile. Bravo aux sauve­teurs qui se sont relayés pendant tout le nouvel an pour assu­rer cette mission de sécu­rité civile !

Pour la première inter­ven­tion de l’an­née, c’est à 5 h 30 le 1er janvier que les Sauve­teurs en Mer du Barca­rès dans les Pyré­nées-Orien­tales ont été appe­lés pour assis­ter un voilier en diffi­culté. Si la mer était calme dans la zone côtière, elle n’en fut pas de même au large où des creux de trois mètres ont rendu déli­cats manœuvres et remorquage. Quatre heures d’as­sis­tance auront été néces­saires pour sécu­ri­ser les marins et leur bateau au lende­main du réveillon du nouvel an. La veille, les sauve­teurs voisins à Gruis­san avaient égale­ment pris en charge un voilier échoué avec deux occu­pants à son bord. De même que lors du réveillon de Noël, où ces mêmes sauve­teurs avaient assisté un autre voilier en panne moteur.

À Dunkerque dans le Nord, les sauve­teurs ont été mobi­li­sés dans la mati­née du dimanche 3 janvier pour secou­rir deux personnes du naufrage de leur navire dans la jetée de Saint-Pol. Le proprié­taire du bateau avait envoyé un MAYDAY au CROSS Griz-Nez qui a de suite engagé les Sauve­teurs en Mer. Un autre navire de plai­sance égale­ment non loin de la zone, s’est rendu sur place pour porter assis­tance aux requé­rants. Le bateau de plai­sance avait heurté un OFNI, selon son proprié­taire qui a peut être rapi­de­ment ramené au port en sécu­rité avec son passa­ger.

Enfin, mauvaise plai­san­te­rie pour les Sauve­teurs en Mer de Saint-Martin aux Antilles le soir de Noël : Les sauve­teurs béné­voles ont été déclen­chés le 25 décembre, après que des tirs de fusées de détresse aient été aperçus au large de la baie de Grand-Case. Cinq équi­piers ont été mobi­li­sés pour la recherche d’un éven­tuel marin en diffi­culté. Rien ni personne ne sera trouvé, et la piste d’une fausse alerte est privi­lé­giée. Plus de peur que de mal, mais une fête de Noël inter­rom­pue pour les sauve­teurs de Saint Martin.


Rappel

Il peut être tentant d’uti­li­ser des fusées de détresse en guise de feu d’ar­ti­fice, mais les sauve­teurs insistent sur le fait que celles-ci ne doivent être utili­sées qu’en cas de détresse en mer. Toute autre utili­sa­tion est pros­crite car elle engendre le déclen­che­ment des secours inuti­le­ment.

« La divul­ga­tion d’une fausse infor­ma­tion faisant croire à un sinistre et de nature à provoquer l’in­ter­ven­tion inutile des secours » est passible de peines allant jusqu’à deux ans d’em­pri­son­ne­ment et 30 000 € d’amende.