Les Sauveteurs en Mer poursuivent leur formation à distance

Depuis le début de la pandé­mie, les Sauve­teurs en Mer se mobi­lisent partout en France métro­po­li­taine et en Outre-Mer pour aider le person­nel soignant et les français les plus fragiles. Nombre des 8 500 béné­voles que compte l’as­so­cia­tion doivent en effet assu­rer la pour­suite des inter­ven­tions de sauve­tage et des trans­ports sani­taires sous ordres du CROSS, du MRCC ou du SAMU, mais aussi assu­rer des missions de sécu­rité civile sous ordre des préfec­tures. Les mesures de confi­ne­ment impactent toute­fois forte­ment les sauve­teurs de la SNSM qui ne peuvent plus se réunir pour s’en­traî­ner ou se former. Or, la néces­sité pour les sauve­teurs – de moins en moins issus du monde mari­time – de se former est indis­pen­sable d’au­tant plus que les besoins évoluent et que les nouvelles tech­no­lo­gies au service de la sécu­rité en mer se déve­loppent.

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Malgré le report de plusieurs forma­tions en cette période de crise sani­taire, la SNSM avance et fait le choix du numé­rique en formant ses sauve­teurs embarqués en ligne via des sessions de e-lear­ning avec diffé­rents outils dont le logi­ciel de navi­ga­tion Maxsea.

Pour les Sauve­teurs en Mer, la connais­sance de certains outils est primor­diale pour mener à bien un sauve­tage en mer : gestion avan­cée des routes, affi­chage des cibles avec les radars, gestion des données météo­ro­lo­giques ou encore lecture de carte de navi­ga­tion… Les modules de forma­tion s’en­chaînent en cette période de confi­ne­ment, avec les forma­teurs du Pôle natio­nal de Forma­tion (PNF) de la SNSM, qui ont accé­léré la digi­ta­li­sa­tion des forma­tions. La première session début avril a déjà rassem­blé 50 sauve­teurs embarqués : formés en 2 heures, les béné­voles de la SNSM ont pu mieux cerner la mission SAR (Search & Rescue) ou encore l’af­fi­chage des données météo­ro­lo­giques.

Très prisées, les prochaines promettent d’in­té­res­ser bon nombre : « L’ou­ver­ture de la première session a suscité beau­coup d’in­té­rêt de la part des sauve­teurs en cette période de confi­ne­ment avec plus de 300 préins­crits venus de 87 établis­se­ments SNSM dont 73 Stations de sauve­tages et 13 centres de forma­tion et d’in­ter­ven­tion. Nous avons déjà touché 95 patrons, patrons suppléants ou sous patrons et aussi 138 cano­tiers radio / navi­ga­teur » – Thomas Colin – Adjoint au direc­teur de la forma­tion de la SNSM.

En paral­lèle, d’autres outils sont mis à dispo­si­tion pour les 32 Centres de Forma­tion d’In­ter­ven­tion de la SNSM (CFI) basés dans toute la France, pour permettre aux nageurs-sauve­teurs de se former, notam­ment aux permis fluviaux, côtiers ou hautu­riers avec la plate­forme monper­mis.com.

Les nageurs sauve­teurs qui offi­cient depuis les postes de secours lors de la période esti­vale sont formés tout au long de l’an­née avant leur mise à dispo­si­tion aux mairies pour la surveillance de leurs plages. Pour cet été, les surveillances de plages par les sauve­teurs de la SNSM seront bien sûr fonc­tion de l’ou­ver­ture au public de celles-ci, selon les mesures prises par le gouver­ne­ment.

Même si bon nombre de forma­tions ont dû être repor­tées dû au confi­ne­ment et à l’im­pos­si­bi­lité pour les sauve­teurs de se réunir, la SNSM pour­suit la forma­tion indis­pen­sable de ses béné­voles via le digi­tal. En effet, de moins en moins issus de profes­sions mari­times, les sauve­teurs doivent se former d’au­tant plus que les besoins évoluent et que les nouvelles tech­no­lo­gies au service de la sécu­rité en mer se déve­loppent. De même, la mise en service prochaine de la nouvelle flotte de la SNSM – plus de 70 embar­ca­tions en 5 ans – équi­pée de nouveaux équi­pe­ments et instru­ments néces­site une mise à niveau des compé­tences et des savoirs des équi­piers embarqués.

Dès la reprise normale des acti­vi­tés, les sauve­teurs repren­dront les exer­cices et les forma­tions en mer, au Pôle natio­nal de Forma­tion de Saint-Nazaire et dans les 32 Centres de Forma­tion et d’In­ter­ven­tion de la SNSM, tout en pour­sui­vant l’ef­fort entamé sur les forma­tions en ligne via la plate­forme à distance.


La forma­tion à la SNSM chaque année, c’est :

  • Plus de 400 000 heures de forma­tion accom­plies
  • Près de 4000 exer­cices réali­sés par les sauve­teurs embarqués
  • 300 heures pour deve­nir nageur sauve­teur
  • 6500 forma­tions en secou­risme déli­vrées
  • Près de 500 BNSSA déli­vrés (Brevet natio­nal de sécu­rité et de sauve­tage aqua­tique)