Le sauvetage des vies sur le littoral, une mission de la SNSM

Par leur surveillance constante de la baignade sur les plages, les nageurs sauve­teurs de la SNSM sont les premiers présents en cas d’in­ci­dent. Formés au secou­risme et aux inter­ven­tions en milieu aqua­tique, ils consti­tuent le premier maillon de la chaîne des secours sur le litto­ral.

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Un nageur sauveteur de la SNSM en surveillance de plage à Bandol © Pierre Paoli

La surveillance des plages

En saison esti­vale, les maires et les collec­ti­vi­tés de bord de mer ont pour obli­ga­tion légale d’or­ga­ni­ser la surveillance de leurs plages. Pour la remplir, ils emploient des sauve­teurs diplô­més (aussi appe­lés « maîtres nageurs sauve­teurs », « surveillants de baignade » ou « nageurs sauve­teurs »), en mesure de mener à bien diffé­rents types d’in­ter­ven­tions, de coor­don­ner et de préve­nir les secours et de prodi­guer les premiers soins.

Les nageurs sauve­teurs de la SNSM assurent cette mission sur un tiers des plages surveillées du litto­ral.

Avant le début de la saison esti­vale, la SNSM affecte les nageurs sauve­teurs formés dans ses centres de forma­tion et d’in­ter­ven­tion (CFI) sur les diffé­rents postes de secours des communes. Béné­voles pendant l’an­née, les nageurs sauve­teurs sont rému­né­rés pour leur emploi saison­nier en poste de secours durant l’été. Depuis quelques années se déve­loppent de nouveaux types de postes d’in­ter­ven­tion, depuis lesquels des patrouilles nautiques sont effec­tuées sur les zones litto­rales isolées. 

1 447 nageurs sauve­teurs de la SNSM pour sécu­ri­ser le litto­ral français

1 447 nageurs sauve­teurs de la SNSM répar­tis dans les 250 postes de secours inter­viennent dans les zones de baignade aména­gées jusqu’à 300 mètres des côtes. Âgés en moyenne de 18 à 25 ans, compo­sés pour 2/3 d’hommes et 1/3 de femmes, les nageurs sauve­teurs se recrutent prin­ci­pa­le­ment parmi les étudiants (2/3) et les jeunes sala­riés.

Leurs missions :

  • porter assis­tance aux baigneurs en danger et aux utili­sa­teurs d’en­gins de plage (planches à voile, engins pneu­ma­tiques, kite­surfs, petits voiliers, etc.) en diffi­culté ;
  • admi­nis­trer les premiers soins aux personnes victimes d’ac­ci­dent ;
  • signa­ler les problèmes aux unités de secours adap­tées.
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Nageurs sauve­teurs de la SNSM en inter­ven­tion sur un Jet-Ski © Véro­nique Le Goffic

En paral­lèle à ces actions de sauve­tage, les Sauve­teurs en Mer présents sur les plages accom­plissent un vaste travail de préven­tion auprès des vacan­ciers afin de réduire les risques d’ac­ci­dent.

La forma­tion des nageurs sauve­teurs de la SNSM

Pour deve­nir nageur sauve­teur pour la SNSM, il faut suivre une forma­tion d’au moins 300 heures la première année (assu­rée par 800 forma­teurs béné­voles) et s’adres­ser pour cela à l’un des 32 centres de forma­tion et d’in­ter­ven­tion (CFI) le plus proche de son domi­cile.

Une fois diplô­més, les nageurs sauve­teurs de la SNSM peuvent exer­cer la surveillance des baignades sous la respon­sa­bi­lité d’un chef de poste. Ils ont l’obli­ga­tion de s’en­traî­ner régu­liè­re­ment pour main­te­nir leur niveau de compé­tences ou en acqué­rir de nouvelles dans le cadre de forma­tions quali­fiantes spéci­fiques : « plages dange­reuses », « marine jet », « chef de poste », etc.

Les nageurs sauve­teurs restent à la SNSM pendant 3 à 4 ans en moyenne. Cette rota­tion néces­site un effort perma­nent de recru­te­ment et de forma­tion de la part de l’as­so­cia­tion, afin de répondre aux solli­ci­ta­tions des communes du litto­ral.

Les nageurs sauve­teurs peuvent parti­ci­per à des dispo­si­tifs prévi­sion­nels de secours (DPS).

Après la forma­tion initiale des nageurs sauve­teurs et l’ob­ten­tion de leur diplôme, une forma­tion conti­nue leur est dispen­sée durant l’an­née afin d’être à nouveau 100 % opéra­tion­nels l’été suivant sur les plages..

Le parcours des jeunes qui s’en­gagent à la SNSM est enri­chis­sant à double titre : ils acquièrent une expé­rience valo­ri­sante par leur action citoyenne et soli­daire, et béné­fi­cient d’une forma­tion diplô­mante, qui sera un élément favo­rable lors d’une recherche d’em­ploi.

Face à l’aug­men­ta­tion de la fréquen­ta­tion des plages et à la multi­pli­ca­tion des loisirs nautiques de bord de mer, les nageurs sauve­teurs jouent un rôle clef dans l’amé­lio­ra­tion de la  sécu­rité. Ils contri­buent à dimi­nuer le nombre des acci­dents sur le litto­ral français.

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Des nageurs sauve­teurs de Calais en forma­tion © AD Langlet