Émilien Audouy, directeur de CFI, informaticien et jeune papa

Bien loin de la mer, mais proche des magni­fiques rivières qui irriguent le sud-ouest, Émilien a fait connais­sance avec la SNSM par le club de nata­tion. Portrait du direc­teur du CFI d’Albi – Tarn – Midi-Pyré­nées, qui conjugue enga­ge­ment, métier d’in­for­ma­ti­cien, et casquette de jeune papa.

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Nageur sauveteur de 2002 à 2009, surveillant les plages françaises, Émilien est devenu directeur du CFI d’Albi - Tarn - Midi-Pyrénées. ©D.R.

Les copains du club m’ont initié et m’ont parlé des valeurs de la SNSM. Depuis, je suis accro.

Actuel­le­ment âgé de 35 ans, Émilien a dû, pour payer ses études en tech­no­lo­gie et sciences indus­trielles, faire de nombreux jobs d’été. « Après des emplois agri­coles, avec ma forma­tion de nageur sauve­teur, j’ai voyagé du nord de la Bretagne aux plages de Vendée, de 2002 à 2009. » Une fois son diplôme d’in­gé­nieur en poche, c’est vers Toulouse que le jeune actif s’est tourné. «  Albi est une ville magni­fique, mais, malheu­reu­se­ment, aussi
bien au niveau des études univer­si­taires que de l’em­ploi, il faut partir vers Toulouse.
 »
Mais le cœur est resté à Albi.

Nous avons une superbe équipe au centre de forma­tion et d’in­ter­ven­tion d’Albi – Tarn – Midi-Pyré­nées.

« Je me suis investi petit à petit dans la struc­ture, jusqu’à deve­nir direc­teur adjoint. Et, tout natu­rel­le­ment, j’ai pris la direc­tion lorsque le poste s’est trouvé vacant. »

Un inves­tis­se­ment qui n’est pas simple à gérer pour ce jeune père, qui a vécu pendant le premier confi­ne­ment la nais­sance de son premier enfant. «  Il y a des moments un peu diffi­ciles, avoue-t-il. 2020 fut une année très parti­cu­lière, qui a débuté par un immense bonheur. Pendant quelque temps, j’ai dû mettre en sommeil mes acti­vi­tés de forma­teur. Mais je ne dormais que d’un œil et mes cama­rades m’ont parfai­te­ment suppléé.  »

8 000 kilo­mètres par an pour la SNSM

« Au CFI, la plupart d’entre nous travaillent à Toulouse. Nous avons des entraî­ne­ments en piscine, à Albi mais égale­ment à Toulouse, pour la forma­tion et le main­tien en condi­tion opéra­tion­nelle des nageurs sauve­teurs, qu’ils soient en forma­tion initiale ou conti­nue. Je fais donc des allers-retours, parfois deux à trois week-ends de suite. Cela repré­sente envi­ron 8 000 kilo­mètres par an au service de la SNSM. »

Heureu­se­ment, l’équipe est soudée et je suis entouré de cama­rades qui savent prendre leurs respon­sa­bi­li­tés.

Une équipe dont la compé­tence est unani­me­ment recon­nue. « Le CFI compte quatre-vingts membres actifs et vingt forma­teurs, qui se répar­tissent les acti­vi­tés de forma­tion aqua­tique, secou­risme, permis bateau. Nous formons une quin­zaine de nageurs sauve­teurs par an et, l’été, une tren­taine partent sur les plages de France. Nous inter­ve­nons dans le cadre de dispo­si­tifs prévi­sion­nels de secours et assu­rons la sécu­rité de nombreuses mani­fes­ta­tions. » Le point d’orgue se déroule à Gruis­san, où le Défi Wind réunit mille deux cents wind­sur­feurs – cinq cents pratiquant du kite­surf – et mobi­lise soixante-cinq nageurs sauve­teurs SNSM. Cette année, à cause de la pandé­mie, la mani­fes­ta­tion n’a pu avoir lieu et a été repor­tée en 2021. Un travail colos­sal, qui va exiger d’Émi­lien une atten­tion de tous les instants.

«  Une orga­ni­sa­tion qui demande trente jours de travail à toute l’équipe. »

Article rédigé par Jacky Lebu­ho­tel, diffusé dans le maga­zine Sauve­tage n°155 (1er trimestre 2021)