Top départ pour la formation des futurs sauveteurs en mer

Le stage de huit mois a démarré pour les futurs nageurs sauve­teurs de la SNSM. Une solide forma­tion qui va les conduire sur les plages l’été prochain. Immer­sion au centre de forma­tion et d’in­ter­ven­tion de Lorient avec Koukla et Baptiste.

futurs sauveteurs de la SNSM en formation dans une piscine à Lorient
Les épreuves de sélection des futurs sauveteurs de la SNSM en piscine à Lorient © Francis Salaün

Un samedi après-midi de septembre 2020 dans une piscine à Lorient (Morbi­han). Vingt jeunes, treize garçons et sept filles, alignent des longueurs de bassin en brasse, crawl ou en apnée, sous l’œil expert d’Yvan Derrien, forma­teur SNSM et maître-nageur. « Ce qui m’in­té­resse, dit-il, c’est la qualité de nage, de manière à former des groupes homo­gènes. »

Tous se sont portés candi­dats pour suivre, pendant huit mois, la forma­tion payante de nageur sauve­teur (une contri­bu­tion au coût de la forma­tion de 1160 euros leur est deman­dée) pour se voir ensuite affec­tés dans l’un des deux cent soixante postes de secours confiés à la SNSM sur les plages, en été. Mais, d’ici là, il faut passer à travers le tamis de la sélec­tion. Être bon nageur ne suffit pas et l’en­tre­tien indi­vi­duel avec les respon­sables du centre de forma­tion et d’in­ter­ven­tion (CFI) permet de cerner les candi­dats. « Nous nous assu­re­rons que garçons et filles soient parfai­te­ment moti­vés pour ce type d’ac­ti­vité et surtout leur faisons bien comprendre que la forma­tion est très exigeante : entraî­ne­ment régu­lier en piscine et forma­tion géné­rale un dimanche sur deux, soit trois cents heures », insiste à juste titre Hervé Le Gal, direc­teur adjoint du CFI.

Les ques­tions fusent : « Comment avez-vous connu la SNSM ? Qu’est-ce qui vous motive ? Où en êtes-vous dans vos études ? Et l’an­née prochaine, serez-vous dans la région ? Quelle profes­sion souhai­tez-vous exer­cer ? Êtes-vous engagé dans un club spor­tif ?… »

Un maître mot : la dispo­ni­bi­lité

Plusieurs candi­dats ne seront pas rete­nus, car « trop occu­pés par leurs études, voire trop éloi­gnés du lieu de forma­tion ». Au final, seize candi­dats sont sélec­tion­nés : cinq filles et onze garçons. Parmi eux, Koukla, 19 ans, de Locoal-Mendon (56), étudiante en BTS Support à l’ac­tion mana­gé­riale. « J’adore l’eau et je pratique le surf, explique-t-elle. Plusieurs de mes connais­sances m’ont parlé de la SNSM et des nageurs sauve­teurs, que j’ai l’ha­bi­tude de voir l’été sur les plages. C’est ce qui m’a moti­vée à me porter candi­date à la forma­tion. »

Koukla et Baptiste, futurs nageurs sauveteurs SNSM à Lorient
Koukla et Baptiste, futurs nageurs sauve­teurs SNSM. Cet été, ils surveille­ront les plages. © Fran­cis Salaün

Baptiste, 20 ans, de Guidel (56) est étudiant en BTS des métiers de l’eau à Guin­gamp (22). « Moni­teur de kayak, pratiquant le surf depuis six ans, titu­laire du permis bateau, j’ai déjà eu recours à la SNSM, suite à une panne de moteur. Le milieu marin ne m’est pas étran­ger. C’est pourquoi, dit-il, je souhaite complé­ter mon parcours avec la forma­tion de nageur sauve­teur. »

D’oc­tobre à juin, les seize garçons et filles vont devoir digé­rer un programme parti­cu­liè­re­ment dense qui ne leur lais­sera aucun temps libre, excepté pendant les fêtes de Noël et du Nouvel an. Dans le détail : le permis côtier de navi­ga­tion, la forma­tion au secou­risme (PSE1 et PSE2), le brevet
natio­nal de sécu­rité et de sauve­tage aqua­tique (BNSSA)
, le certi­fi­cat de surveillance et sauve­tage aqua­tique et le certi­fi­cat restreint de radio­té­lé­pho­nie pour l’usage de la VHF. Au programme égale­ment, deux stages mer : à Quibe­ron sur la côte sauvage pour l’ap­pren­tis­sage dans les
vagues et à Port-Blanc (Baden) pour la navi­ga­tion hautu­rière. À cela s’ajoute la parti­ci­pa­tion à deux événe­ments nautiques en Morbi­han, en 2021 : le Semaine du Golfe et l’Eu­ro­cat à Carnac. De quoi être prêts pour l’été prochain.

Nos futurs sauve­teurs sont entraî­nés par des forma­teurs béné­voles. Grâce à votre soutien, vous les aidez à à former !

Article rédigé par Fran­cis Salaün dans le maga­zine Sauve­tage n°154 (4ème trimestre 2020)