Comment diminuer l’impact environnemental d’une association comptant plus de neuf mille membres et une flotte de plus de sept cents bateaux ? En début d’année, la SNSM s’est lancée pour la première fois dans une vaste démarche débutant par la mesure de son empreinte carbone. Elle doit permettre de déterminer un scénario de réduction significative de ses émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre d’ici 2030, dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat.
« Toutes nos activités vont être regardées une à une, indique Pierre Bichard, inspecteur général chargé du projet. Que ce soit notre action en mer, la consommation électrique de nos bâtiments ou encore les tâches que nous sous-traitons. » Pour cela, les Sauveteurs en Mer seront accompagnés par l’association Climate action accelerator, spécialiste de la question.
Des groupes de travail, mélangeant bénévoles et salariés, ont été constitués pour réfléchir à des solutions et à leur faisabilité. Les premiers projets doivent être lancés en 2025. « Est-ce qu’on a plutôt intérêt à agir sur notre consommation de carburant, sur la construction des navires ou sur un autre sujet ?, interroge Marc Sauvagnac, directeur général de la SNSM. Nous n’en avons pour l’instant aucune idée. Mais nous voulons éviter tout greenwashing. »
« Certaines structures locales participent déjà à la protection du littoral »
D’autant que l’objectif n’est pas seulement de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cette démarche concrétise aussi l’engagement des Sauveteurs en Mer pour la protection du milieu marin. Une enquête est menée dans les quelques 240 sites disséminés sur l’ensemble du territoire, afin de recenser et diffuser les bonnes pratiques déjà en œuvre. « Par exemple, certaines structures locales participent déjà à la protection du littoral, souligne Pierre Bichard. Même si cela ne fait pas partie de notre mission. »
Les premières décisions seront prises avec un mot d’ordre en tête : « Ne pas freiner notre activité opérationnelle », souligne Marc Sauvagnac.
Article rédigé par Nicolas Sivan