La SNSM lance sa première démarche environnementale

Une vaste étude est menée en parte­na­riat avec Climate action acce­le­ra­tor. Objec­tifs : mesu­rer l’im­pact envi­ron­ne­men­tal de l’as­so­cia­tion et mettre en place des actions dans le cadre de l’Ac­cord de Paris sur le climat.

La mesure de l’empreinte carbone de l’association permettra de mettre en place des actions pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre © Stéphane Lagoutte – MYOP

Comment dimi­nuer l’im­pact envi­ron­ne­men­tal d’une asso­cia­tion comp­tant plus de neuf mille membres et une flotte de plus de sept cents bateaux ? En début d’an­née, la SNSM s’est lancée pour la première fois dans une vaste démarche débu­tant par la mesure de son empreinte carbone. Elle doit permettre de déter­mi­ner un scéna­rio de réduc­tion signi­fi­ca­tive de ses émis­sions directes et indi­rectes de gaz à effet de serre d’ici 2030, dans le cadre de l’Ac­cord de Paris sur le climat.

« Toutes nos acti­vi­tés vont être regar­dées une à une, indique Pierre Bichard, inspec­teur géné­ral chargé du projet. Que ce soit notre action en mer, la consom­ma­tion élec­trique de nos bâti­ments ou encore les tâches que nous sous-trai­tons. » Pour cela, les Sauve­teurs en Mer seront accom­pa­gnés par l’as­so­cia­tion Climate action acce­le­ra­tor, spécia­liste de la ques­tion.

Des groupes de travail, mélan­geant béné­voles et sala­riés, ont été consti­tués pour réflé­chir à des solu­tions et à leur faisa­bi­lité. Les premiers projets doivent être lancés en 2025. « Est-ce qu’on a plutôt inté­rêt à agir sur notre consom­ma­tion de carbu­rant, sur la construc­tion des navires ou sur un autre sujet ?, inter­roge Marc Sauva­gnac, direc­teur géné­ral de la SNSM. Nous n’en avons pour l’ins­tant aucune idée. Mais nous voulons éviter tout green­wa­shing.  »

« Certaines struc­tures locales parti­cipent déjà à la protec­tion du litto­ral »

D’au­tant que l’objec­tif n’est pas seule­ment de réduire les émis­sions de gaz à effet de serre. Cette démarche concré­tise aussi l’en­ga­ge­ment des Sauve­teurs en Mer pour la protec­tion du milieu marin. Une enquête est menée dans les quelques 240 sites dissé­mi­nés sur l’en­semble du terri­toire, afin de recen­ser et diffu­ser les bonnes pratiques déjà en œuvre. « Par exemple, certaines struc­tures locales parti­cipent déjà à la protec­tion du litto­ral, souligne Pierre Bichard. Même si cela ne fait pas partie de notre mission. »

Les premières déci­sions seront prises avec un mot d’ordre en tête : « Ne pas frei­ner notre acti­vité opéra­tion­nelle », souligne Marc Sauva­gnac.

Article rédigé par Nico­­las Sivan