La station de Ouistreham était déjà équipée d’un canot tous temps, le SNS 091 Sainte Anne des Flots. L’arrivée du semi-rigide de sept mètres en complément, doté d’un moteur de deux cents chevaux, est un atout considérable, explique Quentin Capdeville, le patron. « C’est beaucoup plus facile d’engager un semi-rigide, qui est toujours prêt, sur des interventions qui se trouvent en proximité. Nos canotiers habitent en majorité dans un rayon très proche. En dix minutes, nous sommes opérationnels ». Pas le temps d’admirer le nouveau semi-rigide ce dimanche 23 mai 2021. À 16 h 41, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Jobourg signale deux femmes en difficulté sur un paddle. Onze minutes plus tard, les sauveteurs appareillent. À 17 h 25, retour à quai pour tous. C’est promis, les navigatrices débutantes prendront des cours. Le lendemain, c’est un catamaran qui démâte. Là aussi, avec rapidité, l’embarcation et son barreur sont ramenés à bon port.
Le week-end suivant, c’est un kite surfeur qui se trouve en position délicate à Merville. Même rapidité et même efficacité. Un homme est signalé tombé à la mer dans les rochers à Trouville. Le Dominique Semaine se positionne en queue de courant et des gros moyens sont engagés avec toutes les stations du littoral et l’hélicoptère. Malheureusement la victime n’a pas survécu.
Au fil des années, les sorties augmentent constamment pour les sauveteurs de Ouistreham
Quelques chiffres. En 2018, la station a effectué cinquante-deux interventions ; en 2019, soixante-et-onze ; et en 2020, quatre-vingt-quatre interventions. Au 31 mai 2021, déjà trente-et-une sorties sont dénombrées !
Quentin Capdeville ne l’explique pas. « Même si nous sommes la seule station des environs à pouvoir sortir 24h/24, on ne constate pas plus d’imprudence que les autres années. »
Pour lui, les motifs d’intervention se répartissent dans les mêmes proportions : « 70 % sont dus à la malchance et 30 % aux imprudences. Bien sûr les grosses imprudences, comme ce kite surfeur qui sort par 35 nœuds de vent dans une mer formée, sont assez rares mais remarquables. Quant aux paddlers, l’inexpérience est souvent en cause. Pour le reste, il ne faut jamais en faire grief à quelqu’un, la mer nous surprend tous, même si on prend toutes les précautions nécessaires ».
Nos sauveteurs sont équipés et entraînés pour effectuer ce type de sauvetage. Grâce à votre soutien, vous les aidez à être présents la prochaine fois !
Article rédigé par Jacky Lebuhotel
Équipage engagé
SNS 7–002 Dominique Semaine
Patron : Quentin Capdeville
Équipier : Dylan Lamidel
Plongeur : Christian Dubois
Mécanicien : Gaël Depince