Les recommandations des Sauveteurs en Mer pour passer un été en toute sécurité !

Prudence en mer et sur les plages cet été ! Pour profi­ter de l’été en toute sécu­rité, les Sauve­teurs en Mer appellent à la vigi­lance lors de la pratique de loisirs nautiques ou la fréquen­ta­tion du litto­ral : encore trop de vacan­ciers sous-estiment les risques.

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Un nageur sauveteur de la SNSM en surveillance de plage à Bandol © Pierre Paoli

Que vous soyez un navi­ga­teur chevronné, un pratiquant de kite­surf ou une famille qui profite de la plage ou d’une sortie en mer, la SNSM vous conseille de suivre ses recom­man­da­tions avant de prendre la mer ou de profi­ter des plages.

Cet été en France métro­po­li­taine et Outre-mer, pas moins de 4 000 sauve­teurs embarqués béné­voles et 1 400 nageurs sauve­teurs en charge de la surveillance des plages sont déployés par la SNSM pour veiller à la sécu­rité des vacan­ciers. La SNSM assure ainsi plus de 50% des inter­ven­tions de sauve­tage au large des côtes françaises et veille sur 1/3 des plages surveillées.

Les bons réflexes sur la plage et lors des baignades

Se baigner en toute sécu­rité

Atten­tion à la couleur du drapeau : regar­dez la couleur du drapeau hissé en haut du mât près du poste de secours. Un drapeau vert signi­fie une baignade surveillée, un drapeau jaune, une baignade dange­reuse mais surveillée, et un drapeau rouge indique l’in­ter­dic­tion de la baignade. Les drapeaux évoluent égale­ment selon la météo. En l’ab­sence de drapeau, la baignade n’est plus surveillée et le poste de secours est fermé.

Préfé­rez les zones de baignade surveillées : elles sont déli­mi­tées par des panneaux et des drapeaux jaune et rouge sur la plage et lorsque vous êtes dans l’eau, par de grosses bouées jaunes et rondes. Pour aller d’une zone de baignade à une autre, passez par la plage. Ne traver­sez pas les couloirs réser­vés aux autres acti­vi­tés. Ce sont des passages très dange­reux car un nageur est peu visible à la surface de l’eau, vous risque­riez d’être heurté par une planche à voile ou blessé par l’hé­lice d’un moteur.

Rensei­gnez-vous sur les éven­tuels courants : si vous êtes pris dans une baïne, ne tentez pas de nager contre le courant. Lais­sez-vous porter par les flots, sans paniquer, tout en atti­rant l’at­ten­tion des personnes sur la plage. Nagez paral­lè­le­ment à la plage puis rejoi­gnez la côte quand vous vous trou­vez dans des eaux plus calmes.

De façon géné­rale, ne vous baignez que lorsque vous êtes en bonne condi­tion physique, et ne sures­ti­mez pas vos capa­ci­tés. Entrez dans l’eau progres­si­ve­ment afin d’évi­ter l’hy­dro­cu­tion. Ne vous baignez pas après un repas copieux ni après une expo­si­tion prolon­gée au soleil.

Retrou­vez plus de conseils des Sauve­teurs en Mer sur la baignade

Un enfant sur la plage. Suivez les conseils de la SNSM pour passer des vacances à la mer en sécurité

Se proté­ger du soleil

Notre corps a besoin du soleil et c’est grâce à lui que nous fabriquons de la vita­mine D, néces­saire à la soli­dité des os. Mais atten­tion, une expo­si­tion trop impor­tante peut causer des brûlures des yeux et de la peau, des aller­gies et augmente les risques de cancer de la peau. Il faut éviter de s’ex­po­ser, surtout lors des heures les plus chaudes : entre 12h et 16h. La réver­bé­ra­tion sur l’eau augmente consi­dé­ra­ble­ment la quan­tité de rayons reçue par la peau. On attrape des coups de soleil autant en pratiquant une acti­vité spor­tive, qu’en bron­zant allongé sur sa serviette de bain. Il est donc impor­tant de se proté­ger : crème solaire haute protec­tion, port du chapeau et des lunettes de soleil, mais aussi des vête­ments longs, notam­ment pour les personnes à peaux claires.

Retrou­vez plus d’in­for­ma­tions sur les dangers du soleil

Surveiller les enfants

Ne lais­sez pas vos enfants se baigner seuls et ayez toujours un œil sur eux, même sur la plage. Les Sauve­teurs en Mer retrouvent chaque année près de 1 500 enfants égarés sur les plages. Pensez à vous rendre dans les postes de secours pour récu­pé­rer les brace­lets de plage mis gratui­te­ment à dispo­si­tion des familles. Les jeunes enfants connaissent rare­ment leur iden­tité ou peinent à la formu­ler sous l’ef­fet de la panique et des pleurs. Un espace est donc prévu sur le brace­let pour écrire le numéro de télé­phone des parents.

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Une nageuse sauve­teuse de la SNSM mettant un brace­let d’iden­ti­fi­ca­tion à un enfant © Maxime Huriez

Profi­ter des marées serei­ne­ment

Les marées peuvent être plus ou moins fortes selon l’en­droit et le coef­fi­cient. Les horaires des marées changent d’an­née en année et de jour en jour. La mer monte parfois très vite et pas toujours d’une manière régu­lière sur la plage. Certaines portions de sable peuvent rester décou­vertes alors que la mer les entoure déjà. Il faut donc toujours se rensei­gner avant d’al­ler se bala­der ou de partir à la pêche à pieds sur :

  • Les heures de marées, hautes et basses
  • Le coef­fi­cient (100 ou plus = danger),
  • Le marnage (diffé­rence de hauteur entre basse et haute mer),
  • Les dangers locaux (sables mouvants, etc.),
  • Les condi­tions météo­ro­lo­giques (les vents d’ouest renforcent la dange­ro­sité).

Ne partez pas seul et préve­nez une personne restée à terre de l’heure prévue de votre retour. Ayez sur vous un moyen de commu­ni­ca­tion : VHF, télé­phone ; et dispo­sez d’une montre pour rester atten­tif à l’heure.

Retrou­vez tous les conseils des Sauve­teurs en Mer sur les marées

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Atten­tion aux marées © Maxime Huriez

Atten­tion aux piqûres

Qu’il s’agisse de vives, méduses ou encore d’our­sins, les douleurs des piqûres en mer ou sur la plage peuvent être impres­sion­nantes mais elles sont rare­ment dange­reuses. Rensei­gnez-vous auprès des postes de secours s’il y a des risques de piqûres sur la plage. Si vous vous faites piquer, rejoi­gnez le poste de secours le plus proche afin que les sauve­teurs vous prodiguent les soins. S’il n’y a pas de poste de secours, il faut faire trem­per son pied dans de l’eau chaude pour une piqûre de vive, et rincer à l’eau de mer (jamais de l’eau douce) pour une piqûre de méduse. Après avoir traité une piqûre, pensez à bien désin­fec­ter la peau. Si les symp­tômes persistent ou si la plaie s’in­fecte, consul­tez rapi­de­ment un méde­cin.

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Méduse en mer
Méduse © Marianne Cossin

Les conseils pour les adeptes de loisirs nautiques

Qu’il s’agisse du jet-ski, du kite­surf, de la plon­gée ou autre, les loisirs nautiques sont avant tout consi­dé­rés comme des sports. Il est donc néces­saire de prendre en consi­dé­ra­tion vos capa­ci­tés physiques, au même titre qu’une simple baignade : ne vous sures­ti­mez pas !

Tout maté­riel doit égale­ment être bien véri­fié avant de prendre la mer, de même qu’il est essen­tiel de se rensei­gner sur les condi­tions météo et les courants : soyez prudent par vent de terre !

Ne pratiquez pas seul, si besoin vos amis pour­ront vous aider.

Respec­tez les chenaux bali­sés pour ne pas bles­ser un baigneur ou un plon­geur : dans la bande des 300 mètres, n’al­lez pas trop vite.

Enfin, donnez toujours l’heure de retour prévue à quelqu’un resté sur le rivage. En cas de retard inquié­tant, vos proches pour­ront déclen­cher les secours.

Le port du gilet de sauve­tage est obli­ga­toire pour tout sport nautique, et les Sauve­teurs en Mer conseillent le port d’une combi­nai­son isother­mique, équipé d’un moyen de repé­rage lumi­neux.

Ne négli­gez pas la fatigue que vous pour­riez éprou­ver, ou l’hy­po­ther­mie dont vous pour­riez faire l’objet et qui peut être fatale, dans l’at­tente de secours qui ne sauraient pas où vous trou­ver.

Loisirs et sports nautiques : planche à voile et kitesurf
Prudence lors de votre pratiques de sports et loisirs nautiques © Marianne Cossin

La planche à voile

Vous pouvez pratiquer la planche à voile jusqu’à 2 milles (envi­ron 3 km) et de jour seule­ment. Nous vous conseillons d’uti­li­ser un leash pour rester toujours soli­daire de votre planche. Le grée­ment doit être rendu soli­daire de la planche. Prévoir un bout d’au moins 5 mètres pour être remorqué en cas de diffi­culté.

planche-a-voile

Utili­sez des bandes réflé­chis­santes sur la planche à voile et n’ou­bliez pas de noter votre nom, votre adresse et votre numéro de télé­phone sur la planche. Si elle part à la dérive, les sauve­teurs sauront rapi­de­ment si vous êtes en danger.

Ne quit­tez jamais votre planche à voile. En cas de problème, elle se repère plus faci­le­ment qu’un homme à la mer.

Retrou­vez plus de conseils sur la pratique de la planche à voile

Le jet-ski

Vous pouvez navi­guer jusqu’à 6 milles nautiques au large (9,6 km) et de jour seule­ment. Il est préfé­rable d’être en pleine forme pour pratiquer le scoo­ter des mers. En effet, tous les muscles du corps travaillent, parti­cu­liè­re­ment les avant-bras, les épaules et les cuisses. Ce sport est décon­seillé si vous avez des problèmes de dos. Votre passa­ger doit avoir une force physique suffi­sante pour se tenir sur la machine. Nous vous conseillons de ne jamais embarquer un enfant de moins de 8 ans avec vous.

Véri­fiez le système d’ar­rêt auto­ma­tique du moteur ou de mise en gira­tion lente lors d’une chute à la mer du pilote. Votre jet-ski doit possé­der un compar­ti­ment étanche conte­nant deux feux de détresse auto­ma­tiques à main. Il doit égale­ment être équipé d’un anneau et d’un cordage permet­tant le remorquage.

Retrou­vez plus de conseils sur la pratique du jet-ski

Le kite-surf

Vous pouvez pratiquer le kite-surf jusqu’à 2 milles (envi­ron 3 km) et de jour seule­ment.

Choi­sis­sez une aire de décol­lage et d’at­ter­ris­sage sans obstacles ni plagistes et adap­tée aux condi­tions météo­ro­lo­giques et à la longueur de vos lignes. Regar­dez bien autour de vous pour avoir en tête la présence des autres pratiquants sur l’aire de décol­lage et pour ainsi anti­ci­per vos dépla­ce­ments.

Sécu­ri­sez votre aile posée au sol pour éviter tout redé­col­lage et enrou­lez vos lignes sur la plage. Conve­nez d’un signe de commu­ni­ca­tion pour le lâcher de l’aile et l’at­ter­ris­sage. Pour poser l’aile, le signe conven­tion­nel est de mettre la main à plat au-dessus de la tête et de toucher le haut du crâne à plusieurs reprises. Pour lâcher l’aile, atten­dez, le pouce levé. Ne pratiquez pas par vent de terre ni en cas d’orage.

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kitesurf sur la plage
Kite­surf © Marianne Cossin

La plon­gée sous-marine

La plon­gée sous-marine est une acti­vité de loisirs qui permet de décou­vrir des paysages incroyables mais qui est aussi dange­reuse. On assiste chaque année à des acci­dents dont certains sont mortels ou laissent des séquelles irré­ver­sibles. Il est recom­mandé de plon­ger en struc­ture recon­nue, et de s’être préa­la­ble­ment formé dans un club, afin de savoir s’équi­per au mieux et véri­fier le bon fonc­tion­ne­ment du maté­riel.

Avant de plon­ger, assu­rez-vous de ne pas être fati­gué, de ne pas avoir froid ou de ne pas être enrhumé. Pendant la plon­gée, signa­lez votre présence en surface à l’aide d’un pavillon appro­prié et en fin de plon­gée respec­tez les paliers de décom­pres­sion en gérant votre réserve en consé­quence. Ne plon­gez avec un scaphandre auto­nome que si vous êtes en parfaite condi­tion physique.  Si vous faites de l’apnée, respi­rez norma­le­ment avant de plon­ger et enta­mez votre remon­tée avant de ressen­tir le besoin de respi­rer. Après une plon­gée, atten­dez 24 heures avant de prendre l’avion, ou à minima le temps indiqué sur votre ordi­na­teur de plon­gée si vous en avez un.

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Plon­gée sous-marine © Pascale Cossin

La pêche sous-marine

La pêche sous-marine se pratique en apnée avec une combi­nai­son, des palmes, un masque, un tuba, une cein­ture de plomb, une bouée avec un drapeau et une arba­lète si vous chas­sez des pois­sons. Cette acti­vité est très régle­men­tée : zones d’in­ter­dic­tion, protec­tion de certaines espèces, équi­pe­ments inter­dits, etc. Pour faire de la pêche sous-marine, il faut obli­ga­toi­re­ment avoir plus de 16 ans et être couvert par une assu­rance (respon­sa­bi­lité civile). En France, la pêche sous-marine se pratique en apnée et l’uti­li­sa­tion de tout équi­pe­ment respi­ra­toire (bouteilles, scaphandre, etc.) est inter­dite. Il est inter­dit de pêcher la nuit et d’uti­li­ser des lumières. Il est égale­ment inter­dit de pratiquer à moins de 150 m des navires ou des embar­ca­tions de pêche ainsi que des filets signa­lés par un bali­sage.

Le pêcheur sous-marin doit se signa­ler en surface. Pour cela, il faut utili­ser une bouée avec un pavillon régle­men­taire.

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Navi­guer en toute sécu­rité

Bien prépa­rer sa sortie en mer

Avant toute sortie en mer, et notam­ment après hiver­nage, il est indis­pen­sable de véri­fier le bon état du navire et de tout son maté­riel. Véri­fiez le bon fonc­tion­ne­ment du moteur en le faisant tour­ner suffi­sam­ment de temps avant le départ, et n’ou­bliez pas de faire le plein de gasoil. Esti­mez votre consom­ma­tion et votre rayon d’ac­tion en fonc­tion de vos réserves de carbu­rant.

Arri­mez soigneu­se­ment les objets qui, en cas de mauvais temps, peuvent se trans­for­mer en dange­reux projec­tiles.

Clas­sez les cartes et les docu­ments pour la navi­ga­tion et conser­vez-les tous au même endroit.

Passez en revue les équi­pe­ments de sécu­rité (ils doivent être en bon état et leur place et leur fonc­tion­ne­ment doivent être connus par tous les membres d’équi­page), les gilets de sauve­tage, les harnais, les bottes, les cirés et les vête­ments chauds. En mer, le temps se dété­riore parfois vite.

Ayez à bord nour­ri­ture, bois­son et vête­ments de protec­tion.

Prenez la météo avant d’ap­pa­reiller et préve­nez un proche resté à terre de votre route et de vos heures de départ et d’ar­ri­vée esti­mées. Signa­lez-lui vos chan­ge­ments de projets et votre arri­vée à bon port.

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Voilier en mer
Voilier en mer © Marianne Cossin

Pendant la navi­ga­tion

Évaluez le niveau de compé­tence de chacune des personnes à bord (y compris le vôtre). Pour la sécu­rité de tous, il vaut mieux être deux personnes à savoir navi­guer. Répar­tis­sez les tâches de chacun et dési­gnez clai­re­ment le skip­per.

Si la majo­rité des personnes présente à bord est incom­pé­tente en matière de navi­ga­tion, montrez à chacune comment :

  • mettre en panne et mouiller une ancre,
  • utili­ser la radio de bord et lancer un message de détresse.

Prenez régu­liè­re­ment les condi­tions météo. Des bulle­tins sont diffu­sés à heures fixes sur le canal 16 de votre VHF, ou depuis un télé­phone mobile sur Météo France.

Portez un gilet de sauve­tage est indis­pen­sable : les Sauve­teurs en Mer ont secouru près de 10 000 personnes en mer en 2019. Noyades et péril certain pour les plus chan­ceux auraient pu être évité si le requé­rant portait un gilet de sauve­tage.

Canton­nez les enfants à l’in­té­rieur de l’ha­bi­tacle lors des manœuvres.

En cas de problème, quit­tez votre bateau qu’en toute dernière extré­mité (s’il coule). En cas de chavi­rage, restez accro­ché au bateau en atten­dant les secours. Une embar­ca­tion se repère plus faci­le­ment qu’une personne à la mer.

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Aler­ter les secours

Pour pouvoir aler­ter les secours en cas de néces­sité, il est indis­pen­sable de dispo­ser de moyen radio fiable à bord ou à défaut, d’un DIAL (voir plus haut).

Les numé­ros d’alerte à connaître abso­lu­ment

196 : il permet de joindre direc­te­ment les CROSS au moyen d’un télé­phone

CANAL 16 : lorsque l’on est à bord d’un bateau et que l’on dispose d’une radio VHF

Numéro d'urgence en mer : 196 par téléphone ou canal 16 par VHF

La SNSM, acteur de préven­tion, profite égale­ment du lance­ment de la campagne du gouver­ne­ment sur la Préven­tion des noyades et le Déve­lop­pe­ment de l’Ai­sance Aqua­tique, pour faire passer l’en­semble des messages de sécu­rité en mer pour la saison esti­vale.

Les infor­ma­tions complètes sur la campagne préven­tion des noyades sur le site du Minis­tère des Sports.