L’ancien local, deux fois plus petit, était insalubre, dépourvu de sanitaires et devait être soutenu par des étais pour ne pas s’effondrer. Dignes et spacieux, les nouveaux espaces ne sont pas pour autant luxueux. Murs blancs et planches de bois aggloméré à l’intérieur. Une douche, des toilettes, un vestiaire pour s’équiper rapidement avant de partir en intervention et se remettre au sec en revenant. À l’étage, bureau et salle de réunion clairs. Ainsi qu’un petit bout de terrasse et une paire de super jumelles sur pied, donnée par les sémaphores qui renouvellent leur équipement.
Encore des travaux pour accueillir le nouveau bateau
La large porte de garage permettra aux pompiers de déposer facilement un brancard, et le vaste escalier de le monter et l’installer à couvert au niveau du pont arrière du canot de sauvetage, avant que celui-ci ne glisse hors de son abri vers la mer. Les évacuations sanitaires sont nombreuses (plus de cinquante par an) et la présence de la SNSM rassure les huit cents habitants de l’île.
Ouessant fait partie de ces « stations sans port ». Après ces premiers travaux, il va falloir refaire la longue « cale » et les rails grâce auxquels le canot va jusqu’à la mer, en rognant un peu la falaise pour élargir le passage et accueillir ainsi le nouveau navire de sauvetage, un peu plus grand que l’actuel. La mairie financera l’opération, avec une grosse aide de l’État, « particulièrement attentif aux îles », souligne le sous-préfet. Il faudra aussi adapter l’énorme chariot sur lequel trône l’actuel canot tous temps SNS 081 Île d’Ouessant, tellement astiqué pour l’inauguration que les hélices en bronze et leur axe en inox brillent sous le soleil, qui est de la fête.
En marge de la cérémonie, un visiteur s’approche avec curiosité de cet attroupement, qui contraste avec le calme de l’avant-saison. « Je suis content de voir à quoi sert l’argent que je donne à la SNSM », dit-il en repartant.
