En un été, 1 364 nouveaux mini-sauveteurs formés

Une équipe de six nageurs sauve­teurs a sillonné les plages de la Manche et de l’At­lan­tique du 13 au 28 juillet 2022. Objec­tif de cette mani­fes­ta­tion orga­ni­sée avec le soutien de la MACIF : sensi­bi­li­ser les enfants aux gestes qui sauvent. Repor­tage sur la plage de Talmont-Saint-Hilaire, en Vendée.

Mini-sauveteurs formés
Une animatrice de la tournée présente les équipements des nageurs sauveteurs aux enfants. © Julia Tourneur

Alors que l’océan recouvre peu à peu les rochers en ce début d’après-midi de juillet, la grande tente de la tour­née mini-sauve­teurs s’élève sur le sable, juste à côté du poste de secours. Le groupe des nageurs sauve­teurs, épaulé par une équipe de la MACIF, s’af­faire selon une méca­nique bien rodée. D’ici 14 h 30, toute l’ani­ma­tion sera montée et prête à accueillir les enfants de 7 à 12 ans souhai­tant décou­vrir et béné­fi­cier d’une forma­tion aux gestes de premiers secours. La plage de Talmont-Saint-Hilaire est la trei­zième étape d’une tour­née qui a débuté à Wime­reux (Pas-de-Calais) et s’achè­vera le 28 juillet, à Châte­laillon-Plage (Charente-Mari­time).

Le pas hési­tant et le regard curieux, Tom et sa maman s’ap­prochent de la roue «  quiz  » instal­lée à l’en­trée de la tente. « Son oncle est  pompier, il  connaît  un  peu, mais  j’ai­me­rais  beau­coup  qu’il  apprenne car c’est impor­tant s’il y a un problème. On ne sait jamais  », enchaîne sa mère. Rapi­de­ment, d’autres  enfants  s’em­pressent autour de l’ani­ma­tion. Casquettes bleues « mini-sauve­teurs  » vissées sur la tête et le regard  tourné vers Maxime, ils sont prêts à action­ner la roue. « Ici, à l’en­trée, on va les sensi­bi­li­ser aux risques sur la plage, leur apprendre à iden­ti­fier les diffé­rents dangers, à recher­cher les infor­ma­tions et aussi à connaître les numé­ros d’ur­gence  », détaille ce nageur sauve­teur de Rouen, qui a décidé cette année de consa­crer une partie de son été à la tour­née mini-sauve­teurs.

Désa­cra­li­ser les gestes d’ur­gence

Le  projet est né en 2019 sous l’im­pul­sion de la SNSM et du groupe d’as­su­rance MACIF. Avec seule­ment 20 % de la popu­la­tion française formée aux gestes qui sauvent, cette mani­fes­ta­tion ambi­tionne de faire des enfants les premiers acteurs de la chaîne de survie.

L’ani­ma­tion est ludique et expliquée à hauteur d’en­fants. « Ils retiennent très vite et assi­milent les gestes avec beau­coup d’ai­sance. On constate aussi que les parents sont très atten­tifs  », indique Estelle Bruguier, l’une des anima­trices et nageuse sauve­teuse au sein du CFI des Bouches-du-Rhône – Marseille.

Répar­tis  en  petits groupes, les enfants passent à l’ac­tion avec l’ap­pren­tis­sage de la PLS (posi­tion laté­rale de sécu­rité), le massage cardiaque, ainsi que la pose et l’uti­li­sa­tion d’un défi­bril­la­teur. Pour Chloé, direc­trice d’un centre de loisirs dans le 18e arron­dis­se­ment de Paris, l’ani­ma­tion est une véri­table décou­verte. «  On venait à la plage pour un cours de surf pour les enfants. Certains n’avaient jamais vu la mer. Ils ont adoré pouvoir mani­pu­ler sur les mannequins et coller les patchs du défi­bril­la­teur. C’est un vrai cadeau, cette jour­née pour eux », se réjouit-elle, avec en main les diplômes déli­vrés aux parti­ci­pants à la fin de la forma­tion. Deux cents enfants auront été formés par l’équipe et reçu gratui­te­ment une mini-trousse de secours lors de cette étape. En tout, durant l’été, 1 364 mini-sauve­teurs auront béné­fi­cié de cette forma­tion.

Article rédigé par Julia Tour­neur, diffusé dans le maga­zine Sauve­tage n°161 (3ème trimestre 2022). Photos Julia Tour­neur.