Les Sauveteurs en Mer dressent le bilan opérationnel 2023

À l’is­sue d’une année 2023 char­gée pour les Sauve­teurs en Mer, la SNSM dresse le bilan de ses missions opéra­tion­nelles. Sauve­tages en mer, trans­ports sani­taires, surveillance des plages et des baignades, dispo­si­tifs prévi­sion­nels de secours, missions de sécu­rité civile, vigies marées, disper­sions de cendres en mer… Les acti­vi­tés des sauve­teurs ont été denses l’an passé, mais s’avèrent stables par rapport à 2022.

En 2023, les Sauve­teurs en Mer ont réalisé plus de 7 000 inter­ven­tions pour 20 400 personnes prises en charge, de la plage au large, dont 9 900 ont été soignées dans les postes de secours cet été et plus de 10 000 secou­rues en mer. Au total, sans comp­ter les forma­tions, ce sont ainsi plus de 8 380 heures d’in­ter­ven­tions en mer et 12 880 heures d’exer­cices en mer que les sauve­teurs béné­voles de la SNSM ont réalisé.

Sauvetage d'un voilier par la station SNSM du Croisic © Maxime Huguet
Sauve­tage d’un voilier par la station SNSM du Croi­sic © Maxime Huguet

NB : les chiffres ayant été arrê­tés au 31/01/2024, le bilan ne comp­ta­bi­lise pas les rapports d’in­ter­ven­tion de 2023 enre­gis­trés après cette date. À noter que les DPS (dispo­si­tifs prévi­sion­nels de secours) ou autres missions de sécu­rité civile réali­sés par les nageurs sauve­teurs ne sont pas comp­ta­bi­li­sés ici.

Quels sont les motifs d’in­ter­ven­tion ?

Les avaries sont la première cause des inter­ven­tions en mer qu’il s’agisse d’ava­ries moteur, élec­triques, de barre, d’hé­lices enga­gées, de voies d’eau ou encore de ruptures de mouillage. Suivent les échoue­ments, souvent liés à une mécon­nais­sance du secteur géogra­phique. Ces motifs d’in­ter­ven­tion liés au maté­riel en premier lieu, peuvent mener à une mise en danger des usagers. La SNSM y est donc parti­cu­liè­re­ment vigi­lante pour la sécu­rité de tous en mer.

Côté litto­ral, les Sauve­teurs en Mer inter­viennent durant toute la saison esti­vale pour des noyades, des malaises, des acci­dents, des piqûres, ou encore des recherches d’enfants perdus sur les plages.

L’été 2023 aura connu quatre épisodes de cani­cule renforçant la tendance d’ac­ci­dents par noyades aux abords des plages. Tout au long de l’an­née, et d’au­tant plus lors de la saison esti­vale, les Sauve­teurs en Mer s’ef­forcent donc à sensi­bi­li­ser les vacan­ciers aux bonnes pratiques lors des baignades.

À noter une baisse du nombre de personnes soignées sur les plages par la SNSM en 2023 par rapport à 2022, pouvant s’ex­pliquer par un chan­ge­ment d’ou­til interne et de méthodes de calcul et recen­se­ment d’in­ter­ven­tions.

Nageuse sauveteuse sur une plage © Jean Planchon
Nageuse sauve­teuse sur une plage © Jean Plan­chon

Qui est concerné ?

76 % des personnes secou­rues en mer pratiquaient la plai­sance à moteur ou à voile, les profes­sion­nels de la mer étant concer­nés par le reste des inter­ven­tions (pêcheurs…).

Le nombre d’em­bar­ca­tions assis­tées s’avère stable par rapport à l’an dernier et la SNSM pour­suit son travail de préven­tion auprès des pratiquants de sports nautiques. Les dangers liés à ces nouveaux loisirs restent une préoc­cu­pa­tion. L’été, ils font partie des vacan­ciers les plus secou­rus dans la bande des 300 mètres après les baigneurs et les usagers de la plage en diffi­culté. Kite-surfs, kayaks, planches à voile, stand-up paddle et surfs sont les flot­teurs les plus concer­nés.

Au-delà des inter­ven­tions de sauve­tage, les Sauve­teurs en Mer ont réalisé 5 623 exer­cices en mer, 633 trans­ports sani­taires ou encore 2 618 disper­sions de cendres. Ces missions, toujours plus nombreuses, soulignent la mobi­li­sa­tion des béné­voles, dont les missions vont bien au-delà du sauve­tage en mer.

Exercice d'hélitreuillage avec la SNSM Propriano © Etienne Veuillet
Exer­cice d’hé­li­treuillage avec la SNSM Propriano © Etienne Veuillet

Mobi­li­sée 24 h / 24, 365 j / an, la SNSM porte assis­tance à toute personne en danger, sous la coor­di­na­tion des CROSS (centres régio­naux opéra­tion­nels de surveillance et de sauve­tage) grâce à l’en­ga­ge­ment de ses 8 800 béné­voles présents sur les côtes de la Manche, l’At­lan­tique, la Médi­ter­ra­née et dans les terri­toires ultra­ma­rins.

Chaque année, en complé­ment du sauve­tage au large, dont ils assurent plus de 50 % des inter­ven­tions en mer, les Sauve­teurs en Mer de la SNSM veillent sur un tiers des plages surveillées depuis les postes de secours lors de la saison esti­vale afin assu­rer la sécu­rité des esti­vants.

Asso­cia­tion agréée de sécu­rité civile, la SNSM met égale­ment à dispo­si­tion ses sauve­teurs dans le cadre de missions de sécu­rité civile tout au long de l’an­née ; qu’il s’agisse d’ac­tions de soutien aux popu­la­tions ou de sécu­ri­tés nautiques ou terrestres lors de mani­fes­ta­tions par exemple.

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Les Sauve­teurs en Mer assurent les premiers secours au festi­val Hell­fest 2023 © SNSM

Les numéros d'alerte à connaître

196 en mer : il permet de joindre direc­te­ment les CROSS au moyen d’un télé­phone (ou Canal 16 de la VHF).

112 depuis la plage : il permet de joindre les secours pour déclen­cher une inter­ven­tion sur le litto­ral.

Numéro d'urgence en mer : 196 par téléphone ou canal 16 par VHF