Compétentes, engagées, aussi efficaces que leurs alter egos masculins à bord, la mixité permet également de traiter tous les publics pour les soins. Les sauveteuses sont indispensables à bord des canots et sur les plages, et leur professionnalisme n’est plus à démontrer. Elles sont désormais plus nombreuses à s’engager et accèdent aux postes à responsabilité rapidement. Patronnes d’embarcation, cheffes de postes de secours, canotières, formatrices, nageuses de bord, directrices de centre de formation et d’intervention, présidentes ou trésorières de station, leurs rôles sont variés.
La richesse de la SNSM ? La diversité des profils
Elles sont étudiantes, infirmières, comptables, médecins, retraitées, professeures des écoles, restauratrices, militaires, fleuristes, ingénieure, navigatrices… elles ont des métiers et des activités variés, mais un point commun les unit : bénévoles au service du sauvetage en mer, elles répondent présentes toute l’année en mer et sur les plages pour secourir toute personne en danger.
Plus de femmes dans les postes de secours
Engagées dans leurs missions, les femmes ont de bons rapports avec le public, comme lorsqu’il faut rassurer un enfant perdu sur la plage ou soigner des blessures en calmant les inquiétudes, par exemple. Compétentes, elles ne sont pas cantonnées à la bobologie ou à la surveillance aux jumelles ; mais secourent toute personne en danger au même titre que les hommes tout en tirant le groupe de sauveteurs vers le haut. La mixité est une plus-value.
La preuve que cela évolue chez les nageurs sauveteurs qui surveillent les plages l’été : en cinq ans, la proportion de femmes n’a pas significativement augmenté mais leur accès aux responsabilités a nettement progressé. On est passé de 15 % à 21 % pour les cheffes de poste et de 0 à 6 % pour les cheffes de secteur. Une tendance encourageante. Elles s’imposent naturellement par leurs compétences.
À terre comme à bord des canots !
« Le plus difficile pour une femme n’est pas de devenir présidente, mais d’être acceptée à bord comme canotière » indiquait Annette Pruvot en 2016, alors aux commandes de l’ancienne station de Trébeurden – Île Grande, dans les Côtes d’Armor.
Dans le passé, les femmes ne pouvaient pas monter sur un bateau. Aujourd’hui, mêmes formations, mêmes entrainements, mêmes rôles à bord dans les équipages que les hommes, elles s’imposent et sortent en mer en 15 minutes pour tout type d’interventions. Elles sont désormais près de 10 % de femmes parmi les sauveteurs embarqués.