Attention aux piqûres de vives en Méditerranée

Lieu de détente ou de loisirs, la plage réserve aussi quelques écueils (piqûre de vive, de méduse ou d’our­sin), notam­ment en Médi­ter­ra­née. Peu dange­reuses, ces piqûres peuvent être plus ou moins doulou­reuses. Témoi­gnage de Tom et ses sauve­teurs.

Camille, à gauche de Tom, a soigné son pied dans de l’eau chaude. © SNSM
Camille, à gauche de Tom, a soigné son pied dans de l’eau chaude. © SNSM

Tom, 8 ans, s’est fait piquer par une vive alors qu’il était au bord de l’eau. Les vives sont des petits pois­sons qui adorent s’en­fouir dans le sable. Leurs épines dorsales se plantent sous le pied, ce qui provoque une violente douleur. « J’ai tout de suite senti la piqûre et je suis allé voir ma maman pour lui montrer. Elle m’a alors emmené au poste de secours », explique le jeune garçon. « Cela fait presque vingt ans que nous venons ici en vacances. Nous nous disions bien qu’un jour ou l’autre, nous allions nous faire piquer ! » plai­sante la maman de Tom, rassu­rée que son enfant ait été pris en charge rapi­de­ment par un sauve­teur.

Camille, nageuse sauve­teuse au poste de secours de Grasse à Carnon dans l’Hé­rault, lui a porté assis­tance. « J’ai rempli une bassine d’eau chaude et j’ai laissé son pied trem­per dedans. Le venin est détruit par la chaleur en quinze minutes et la douleur est atté­nuée ». « C’est vrai, j’avais mal, mais ça va mieux main­te­nant », confirme Tom, coura­geux. 

Le poste de secours de plage de Grasse, à Carnon, dans l’Hérault.
Le poste de secours de la plage de Grasse, à Carnon, dans l’Hé­rault. © SNSM

Des inter­ven­tions quoti­diennes

Selon Laurent Sagni­morte, chef de secteur à Pala­vas-les-Flots, « les piqûres de vives peuvent arri­ver n’im­porte quand, sans préve­nir, en marchant dans le sable. Le venin occa­sionne une douleur immé­diate, la peau qui gonfle et se durcit, et peut provoquer des four­mille­ments, de la trans­pi­ra­tion, voire des vomis­se­ments. » Pour les éviter, il conseille de porter des chaus­sures en plas­tique.

Ce type d’in­ter­ven­tion est fréquent : une à deux fois par jour sur les plages médi­ter­ra­néennes. Les vives aiment la chaleur et sont très présentes en Médi­ter­ra­née et sur la côte Basque.

« A Pala­vas-les-Flots, les sauve­teurs sont confron­tés à diffé­rents types de piqûres : les vives le plus souvent, mais aussi les anémones de mer, les méduses et les oursins. Pour les anémones, on admi­nistre une pommade anti­sep­tique qui soulage la douleur. Pour les méduses, on rince à l’eau de mer ou au désin­fec­tant, on retire les tenta­cules visibles, on met du sable pour anes­thé­sier et on laisse sécher pour piéger les cellules urti­cantes invi­sibles. Pour les oursins, il est impor­tant d’en­le­ver tous les pics. Pour cela, n’hé­si­tez pas à vous rappro­cher des sauve­teurs ou à consul­ter un profes­sion­nel de santé. »

Par ailleurs, les Sauve­teurs en Mer rappellent : « En cas de piqûre, n’in­ci­sez pas la plaie, ne sucez pas le venin, ne bloquez pas la circu­la­tion du sang avec un garrot et ne mettez pas de vinaigre. Il ne faut pas uriner non plus ni mettre des glaçons ! »

Sauver, préve­nir, porter assis­tance

« Au-delà des missions de sauve­tage sur le litto­ral et de préven­tion, les nageurs sauve­teurs de la SNSM réalisent de nombreux soins sur les plages : bles­sures, coupu­res… Suivant le type de bles­sure, ils désin­fectent la plaie et dans les cas les plus graves, ils conseillent aux bles­sés de se rendre aux urgences pour se faire recoudre » conclut Laurent.

Nos sauve­teurs sont formés pour effec­tuer ce type de soins. Grâce à votre soutien, vous les aidez à être présents la prochaine fois !

Article rédigé par Alexis Haton

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