Deux plaisanciers sauvés en mer par la SNSM de Port Leucate

Inex­pé­rience rime parfois avec impru­den­ce… Deux navi­gants n’ont pas écouté les recom­man­da­tions météo­ro­lo­giques et se sont trou­vés en diffi­culté sur leur voilier. Récit d’une inter­ven­tion qui aurait pu mal tour­ner.

Vedette de sauvetage de la SNSM de Port-Leucate à quai
La vedette "SNS 253 Francese de Cezelly" a remorqué le voilier malgré d’importants creux © SNSM

Dernier dimanche d’oc­tobre 2021, la station SNSM de Port-Leucate parti­cipe acti­ve­ment aux quatre jours du cham­pion­nat de France de Funboard, orga­nisé par l’Asso­cia­tion française de Funboard. Leur rôle ? Assu­rer la sécu­rité en mer de l’évé­ne­ment, et à terre, effec­tuer des démons­tra­tions de sauve­tage, et promou­voir le DIAL, le dispo­si­tif indi­vi­duel de secours et de géolo­ca­li­sa­tion en mer.

Il est 14 h 30 lorsque l’équi­page de la vedette SNS 253 Fran­cese de Cezelly reçoit une alerte du centre régio­nal opéra­tion­nel de surveillance et de sauve­tage (CROSS). Un voilier de 9,80 mètres est en diffi­culté au large avec à son bord deux personnes et un chien. Les condi­tions météo­ro­lo­giques sont mauvaises : visi­bi­lité très médiocre, mer forte avec des creux impor­tants et une belle houle de sud-est. L’équi­page, composé de six sauve­teurs, part à leur recherche.

Arri­vés à proxi­mité, les sauve­teurs établissent une commu­ni­ca­tion radio avec le voilier. À bord, les deux occu­pants, pied nus et en shorts, sont téta­ni­sés de froid et d’an­xiété. Inex­pé­ri­menté, le skip­per ne parvient pas à manœu­vrer en raison des creux impor­tants. Voiles roulées et moteur en fonc­tion, le voilier main­tient le cap à l’est vers le large.

Suite aux conseils de la SNSM, et après plusieurs tenta­tives, les deux équi­piers réus­sissent à instal­ler l’échelle de bord, pour faci­li­ter l’ac­cès aux sauve­teurs. Marion Di Cato, nageuse de bord SNSM, se met à l’eau, parvient à rejoindre et monter sur le voilier. L’équi­page lance la touline à la sauve­teuse pour passer la remorque. « Je suis restée sur le voilier du début à la fin de l’in­ter­ven­tion, explique Marion Di Cato. J’ai mis l’équi­pier qui avait le plus peur en sécu­rité, à l’in­té­rieur du voilier, tandis que le proprié­taire s’est mis à la barre ». Les sauve­teurs et le voilier rentrent à Port-Leucate, sous la pluie et à une vitesse de cinq nœuds, évitant les troncs d’arbres à la dérive dans cette mer formée. Mission réus­sie pour les sauve­teurs.


Les conseils des Sauve­teurs en Mer

Avant de prendre la mer, il est impé­ra­tif de s’in­for­mer des condi­tions météo­ro­lo­giques et d’écou­ter les conseils des navi­gants plus expé­ri­men­tés. Ici, les voisins de ponton des deux équi­piers leur avaient décon­seillé de navi­guer compte tenu de la mauvaise météo. Lors d’une sortie en mer, il est préco­nisé d’avoir un bon équi­pe­ment (gilet de sauve­tage porté, vête­ments chauds, nour­ri­ture, bois­son) et un télé­phone portable pour préve­nir les secours. 
Retrou­ver tous les conseils des Sauve­teurs en Mer pour bien prépa­rer sa sortie en mer


DIAL, le brace­let dispo­si­tif d’alerte et de loca­li­sa­tion

DIAL est un brace­let en sili­cone qui contient une balise étanche GPS et une carte SIM multi opéra­teurs, rechar­geable sans abon­ne­ment. Il permet de commu­niquer en perma­nence sa posi­tion à un proche et de l’aler­ter en cas de danger, par une simple pres­sion.

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DIAL © Vincent Rustuel

Les réfé­rents reçoivent une alerte sur leur smart­phone et le partagent avec les CROSS. Les victimes sont ensuite géolo­ca­li­sées, ce qui permet aux Sauve­teurs en Mer d’in­ter­ve­nir plus rapi­de­ment. DIAL et ses acces­soires sont en vente sur notre boutique au prix de 149 euros.

Article rédigé par Alexis Haton

 


Équi­page engagé

SNS 253 Fran­cese de Cezelly

Patron : Mathias Deno­nain

Patron suppléant : Ivan Guille­beaud

Sous-patron : Thibaut Lapa­che­rie

Équi­piers : Marion Di Cato, Jérémy François, Jean-Charles Walter