Drame de Montbéliard

Le Tribu­nal judi­ciaire de Besançon a prononcé son verdict dans l’af­faire du drame de Mont­bé­liard, durant lequel Vincent Reve­lin, un jeune nageur sauve­teur, avait perdu la vie deux ans plus tôt, lors d’une acti­vité nautique sur le Doubs. 

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©DR

Une enquête avait été ouverte pour tenter de comprendre ce qu’il s’était passé. Un IRB et un jet-ski s’étaient percu­tés, causant la mort de Vincent et quatre bles­sés.

L’au­dience avait pour voca­tion d’en savoir plus sur les respon­sa­bi­li­tés enga­gées le jour du drame. Tous les acteurs cités à compa­raître ont été condam­nés :

  • La SNSM, personne morale, à 100 000 € d’amende avec sursis ;
  • Le pilote du jet-ski et son instruc­teur, condam­nés respec­ti­ve­ment à 4 mois et 6 mois avec sursis ;
  • Le direc­teur du CFI à 12 mois avec sursis.

Bien que les sanc­tions peuvent paraître sévères, il n’ap­par­tient pas à la SNSM de commen­ter une déci­sion de justice. Toute­fois, il est essen­tiel d’af­fir­mer le soutien de la SNSM  aux diffé­rentes parties prenantes : 

  • Aux proches de Vincent Reve­lin, meur­tris par sa dispa­ri­tion. Vincent était un forma­teur parti­cu­liè­re­ment engagé et appré­cié au sein de l’as­so­cia­tion.
  • Aux trois sauve­teurs qui ont été jugés indi­vi­duel­le­ment en tant que personnes physiques. Nous expri­mons tout notre soutien à ces membres de la famille des Sauve­teurs en Mer, dans l’épreuve qu’ils traversent.

Ce juge­ment doit rappe­ler à chaque membre de la SNSM que nous sommes toujours à la merci d’un drame. Dans ce cadre, la justice enquête, à juste titre, sur nos respon­sa­bi­li­tés, et en parti­cu­lier sur notre obser­va­tion des lois et de nos règle­ments internes. C’est pourquoi les fonc­tions support de la SNSM doivent faire tout ce qui est possible pour sécu­ri­ser et proté­ger l’ac­ti­vité béné­vole, tout en couvrant ses risques inhé­rents. 

Emma­nuel de Oliveira, président de la SNSM, a adressé un message de soutien aux respon­sables et aux forma­teurs de CFI. « Je tiens par ce message à vous redire ma confiance, en vous direc­teurs de CFI, ainsi qu’à tous les forma­teurs de CFI. Nous avons pris des mesures pour vous aider dans votre tâche diffi­cile et conti­nue­rons de le faire. La refonte du guide de sécu­rité, actuel­le­ment en cours, vise à mieux vous proté­ger dans vos acti­vi­tés de forma­tion, d’en­traî­ne­ment et de sécu­rité civile. Souhai­tons ensemble qu’un tel drame ne se repro­duise pas, et faisons tout pour cela. »