Postes de secours dans les manifestations publiques

Un poste de secours ou dispo­si­tif prévi­sion­nel de secours (DPS), peut être obli­ga­toire dans le cadre de l’or­ga­ni­sa­tion d’une mani­fes­ta­tion publique (sécu­rité nautique, mani­fes­ta­tion spor­tive, concert, etc.). La SNSM fait partie des asso­cia­tions agréées de sécu­rité civile qui peuvent vous aider à mettre en place un DPS.

Sauveteurs en Mer assurant les postes de secours durant le festival Hellfest en 2018
Les Sauve­teurs en mer tiennent les postes de secours durant le festi­val Hell­fest, comme lors de nombreuses mani­fes­ta­tions spor­tives et cultu­relles. © Marianne Cossin 2018

Les dispo­si­tifs prévi­sion­nels de secours (DPS) et leur mise en place

Depuis le 1er janvier 2007, le réfé­ren­tiel natio­nal des missions de sécu­rité civile, édicté par la direc­tion géné­rale de la sécu­rité civile et de la gestion des crises du minis­tère de l’In­té­rieur, prévoit que tout orga­ni­sa­teur (collec­ti­vité locale ou personne privée) de mani­fes­ta­tions ou de rassem­ble­ments à carac­tère spor­tif, cultu­rel ou social, doit assu­rer la sécu­rité du public et des parti­ci­pants en mettant en place un dispo­si­tif prévi­sion­nel de secours (DPS).

Au-delà de 1 500 personnes, il doit réali­ser une décla­ra­tion auprès du maire ou du préfet qui déci­dera ou non la mise en place d’un DPS.

Les nageurs sauve­teurs de la SNSM, dont les quali­fi­ca­tions et l’ex­per­tise sont recon­nues, peuvent parti­ci­per et mettre en place ces dispo­si­tifs prévi­sion­nels de secours (DPS). Confor­mé­ment à l’article 36 de la loi du 13 août 2004 de moder­ni­sa­tion de la sécu­rité civile, la SNSM fait en effet partie des asso­cia­tions agréées de sécu­rité civile pouvant inter­ve­nir sur ce type de mission (mission de type D). Chaque année, elle met ainsi en place plus de 1 300 DPS partout en France : matchs de ligue 1, festi­vals de musique, étapes du Tour de France, etc.

Quelles missions assurent les Sauve­teurs en Mer dans un poste de secours ?

Les sauve­teurs mobi­li­sés dans un DPS doivent pouvoir mettre en œuvre les premiers gestes de secours : mettre en posi­tion d’at­tente une personne qui fait un malaise, immo­bi­li­ser les membres atteints en cas de trau­ma­tisme ou pratiquer les premiers gestes en cas de détresse vitale : hémor­ra­gie, étouf­fe­ment, etc. 

Les secou­ristes présents sur les DPS disposent bien évidem­ment des quali­fi­ca­tions requises pour réali­ser ce type d’in­ter­ven­tion. Sur un DPS, au moins 75 % d’entre eux doivent ainsi justi­fier d’un certi­fi­cat de compé­tence de niveau 2 et les autres de niveau 1.

Comment mettre en place un poste de secours ?

Vous avez besoin d’un poste de secours, d’une équipe de secou­ristes nautique ou terrestre pour une mani­fes­ta­tion, une compé­ti­tion, un tour­noi ? Contac­tez le centre de forma­tion et d’in­ter­ven­tion (CFI) le plus proche de votre domi­cile et adres­sez lui votre formu­laire de demande de DPS.

Avec plus de 3 300 béné­voles (dont plus de 3 000 inter­ve­nants secou­ristes (niveau 1 et 2), 35 méde­cins, 34 infir­miers et 155 logis­ti­ciens), la SNSM dispose de l’en­semble des moyens humains et maté­riels néces­saires pour mener à bien ce type de mission

Quelles sont les struc­tures dispo­nibles à la SNSM pour des postes de secours nautiques ou terrestres ?

En fonc­tion de diffé­rents critères tels que la taille, le lieu et la fréquen­ta­tion de la mani­fes­ta­tion, nous vous orien­te­rons vers le type de DPS que vous devrez mettre en place. Il en existe 4 : 

  • Le point d’alerte premier secours : consti­tué d’un binôme de secou­ristes, équi­pés de maté­riel de premier secours léger (néces­saire pour secou­rir et réani­mer une personne).
  • DPS petite enver­gure : 4 et 12 secou­ristes, avec du maté­riel plus lourd (maté­riel de bran­car­dage et d’im­mo­bi­li­sa­tion, ambu­lance, etc.).
  • DPS moyenne enver­gure : entre 13 et 36 secou­ristes, équi­pés du même maté­riel en plus grande quan­tité.
  • DPS de grande enver­gure : au-delà de 36 secou­ristes. Ces DPS sont prévus pour des grands événe­ments de type festi­val. La préfec­ture détache alors des auto­ri­tés sur place et met en place un poste de comman­de­ment opéra­tion­nel, inté­grant des sapeurs-pompiers, des gendarmes, le SAMU et un DPS enca­dré par une asso­cia­tion agréée.

Quels types d’évé­ne­ments sont sécu­ri­sés par la SNSM ?

Les Sauve­teurs en Mer inter­viennent aussi bien en mer qu’à terre :

  • Enca­dre­ment d’ac­ti­vi­tés nautiques avec embar­ca­tion pneu­ma­tique, Jet-Ski© ou paddle.
  • Poste de secours nautique en mer avec un bateau de sauve­tage de la SNSM.
  • Poste de secours terrestre avec un véhi­cule de premiers secours à personnes.

Concrè­te­ment, la SNSM sécu­rise des mani­fes­ta­tions spor­tives : triath­lon, matchs de foot­ball, compé­ti­tions de voile, kite-surf, nata­tion, tour de France, etc. Et des événe­ments cultu­rels : concert, festi­val, etc.

Quel est le coût d’un dispo­si­tif prévi­sion­nel de secours ?

Les Sauve­teurs en Mer et les inter­ve­nants secou­ristes assurent les postes de secours béné­vo­le­ment. Seule une parti­ci­pa­tion finan­cière est deman­dée à l’or­ga­ni­sa­teur de l’évé­ne­ment en contre­par­tie de la pres­ta­tion de service afin de couvrir les dépenses enga­gées par le centre de forma­tion et d’in­ter­ven­tion (CFI) pour réali­ser sa mission (entre­tien et usure du maté­riel).

Contac­tez le centre de forma­tion et d’in­ter­ven­tion (CFI) le plus proche de votre domi­cile et adres­sez lui votre formu­laire de demande de DPS.

Actions en pleine mer

Les DPS ne concernent que des événe­ments orga­ni­sés à terre ou à moins de 300 mètres des côtes. Au-delà, la SNSM apporte égale­ment son concours à de nombreuses mani­fes­ta­tions nautiques tous les ans, telles que le Vendée Globe, la Route du Rhum ou encore le Défi Wind à Gruis­san, pour lesquelles elle peut mettre en place des dispo­si­tifs pouvant aller jusqu’à 50 Sauve­teurs en Mer.

Postes de secours en plage

Les Sauve­teurs en Mer assurent égale­ment la surveillance de 250 postes de secours en plage dans 144 communes du litto­ral.

Sauveteurs en Mer assurant les postes de secours durant le festival Hellfest en 2018
Postes de secours assu­rés par la SNSM durant le festi­val Hell­fest en 2018 © Marianne Cossin