Zoom sur les interventions de sauvetage
Le coup de vent de samedi 18 juin aura impliqué les sauveteurs dans des opérations avec des conditions difficiles en Normandie, dont notamment un sauvetage suivi d’un remorquage d’un voilier en difficulté en coopération avec un navire drague au Havre et un sauvetage de kite-surfeur en difficulté par les sauveteurs de Ouistreham, alors qu’un autre était tué après avoir été projeté depuis la mer sur la vitrine d’un restaurant à terre. À noter également la délicate assistance à un voilier en avarie de propulsion mécanique à la dérive au large de Fécamp, interrompue par l’arrachement du taquet de remorquage sur le voilier aboutissant à la prise de remorque, suivie du sauvetage des deux équipiers et du sauveteur par un hélicoptère de la Marine nationale avant que le bateau désemparé termine à la côte.
De même qu’en Bretagne, où l’on notera notamment la mobilisation des sauveteurs de Camaret-sur-Mer, partis déséchouer plusieurs navires de plaisance victimes du coup de vent.
En Loire-Atlantique, un gros dispositif de recherche et de sauvetage a été mis en place dans la nuit de samedi à dimanche pour deux requérants perdus à bord d’une vedette coincée par le vent finalement retrouvée dans le parc éolien en construction au large du Croisic au petit matin.
Côté Méditerranée, l’activité des Sauveteurs est normalement dense et les assistances maritimes sont nombreuses. On notera une intervention impressionnante auprès d’un voilier en feu en baie de Nichjaretu à Calvi en Corse. Une odeur de fumée a alerté les quatre plaisanciers de ce voilier, qui, à peine le temps d’investiguer à bord, sautèrent à la mer pour sauver leur vie, le feu ayant dévoré le bateau en quelques minutes. Ils sont récupérés par les sauveteurs, choqués mais indemnes et conscients de la catastrophe à laquelle ils ont échappée. Encore une fois la solidarité des gens de mer aura pris tout son sens et le bon réflexe de composer le 196 aura permis de réagir au plus vite. On peut souligner la belle collaboration entre les pompiers et la SNSM qui, si elle n’a pas permis de sauver le bateau, a au moins évité qu’il ne sombre et occasionne une pollution en mer.
Quant aux territoires ultra-marins, l’activité est en décroissance à l’approche de la période défavorable. À noter tout de même, plusieurs recherches en mer aux Antilles et en Nouvelle-Calédonie.
Les Sauveteurs constatent que de nombreuses noyades ont été déplorées dernièrement. La surveillance des plages débutera pour la plupart des communes début juillet. Les bénévoles de la SNSM appellent donc à la vigilance lors des baignades en mer qui peuvent s’avérer dangereuses surtout en ouverture de saison, au moment de la reprise d’activité quelles que soient les conditions météorologiques.
Zoom sur les missions de sécurité civile
La SNSM, association agrée de sécurité civile, réalise également de nombreuses missions de sécurité civile toute l’année. Ce week-end ont eu lieu deux missions notables :
À Clisson, en Loire-Atlantique, près de 90 secouristes de la SNSM assuraient les premiers secours lors du festival de musique metal Hellfest. Plus de 1 700 interventions ont été coordonnées par la SNSM dont le dispositif a été renforcé avec les fortes chaleurs grâce à l’ouverture d’un poste médical avancé supplémentaire dans un gymnase. Le dispositif reprend vendredi soir pour le second week-end du festival. Il s’agit de l’un des plus gros dispositifs prévisionnels de secours opéré par les Sauveteurs en Mer.
À Châteauroux, dans l’lndre, les sauveteurs ont été mobilisés tout le week-end à la demande de la préfecture afin d’alimenter la population en eau potable suite à une pollution du réseau d’eau de la ville.
Vacanciers, plaisanciers, pêcheurs, pratiquants d’activités nautiques, résidents… nombreux sont ceux qui fréquentent la mer et le littoral. Et même si beaucoup pensent qu’ils n’auront jamais besoin de faire appel aux Sauveteurs en Mer, ils sont pourtant plus de 32 000 à être pris en charge chaque année de la plage au large par les 8 800 bénévoles de la SNSM.
Mobilisée pour secourir toute personne en danger, la SNSM assure plus de 50 % des interventions au large 365 jours / an, 24 h / 24. L’été, les sauveteurs veillent à la sécurité des vacanciers et surveillent 1/3 des plages françaises.
Pour profiter de la mer et du littoral en toute sécurité, la SNSM recommande de prendre en considération ses capacités physiques et de ne pas se surestimer. Il est indispensable de se renseigner sur les conditions météorologiques, les courants, les marées, la couleur du drapeau pour la baignade…
- En mer : vérifier et marquer son matériel avec ses coordonnées, prévenir un proche de son départ en mer, disposer d’un moyen d’alerte et de localisation, porter un gilet de sauvetage !
- À la plage : se baigner dans les zones surveillées, se protéger du soleil et surveiller ses enfants.
En cas d’urgence, composer :
- Le 196 en mer : il permet de joindre les CROSS au moyen d’un téléphone (ou Canal 16 de la VHF),
- Le 112 depuis la plage : il permet de joindre les secours pour déclencher une intervention sur le littoral.
Les Sauveteurs en Mer rappellent que leur existence repose sur la générosité du public, soutenez-les :
- En faisant un don
- En leur rendant visite lors des Journées nationales des Sauveteurs en Mer qui ont lieu à Paris sur les quais de Seine et sur tous les littoraux le week-end du 25 et 26 juin. Programme sur : jnsm.snsm.org