Qu’est-ce qui fait la réussite d’une mission de sauvetage ?
Les CROSS doivent gérer des opérations dans des délais très contraints, avec, parfois, des enjeux de vie ou de mort. Dans une salle des opérations de CROSS, l’immédiateté est permanente. C’est pourquoi la préparation est très importante afin d’être le plus efficace possible le moment venu. Il faut que les procédures et les méthodes soient claires et précises.
Qui plus est, les CROSS ne disposent pas de moyens de sauvetage, donc ils travaillent avec de nombreux partenaires, avec qui ils doivent nouer des relations solides : pompiers, militaires, Sécurité civile… et la SNSM, bien sûr.
La SNSM est-elle un partenaire privilégié des CROSS ?
Plus que privilégié ! Les CROSS ont des échanges quotidiens avec les Sauveteurs en Mer, qui effectuent plus de 50 % des opérations diligentées. Lorsque je dirigeais le CROSS Étel, j’ai rendu visite à de très nombreuses stations, rencontré de nombreux bénévoles et tissé des relations particulières avec certains d’entre eux. Pourtant, je ne voyais que la partie émergée de l’iceberg.
Qu’avez-vous découvert en rejoignant la SNSM ?
Je me suis rendu compte de tout ce qu’il fallait pour que les bénévoles puissent intervenir. Depuis la salle des opérations, c’est simple : on appelle les sauveteurs et ils appareillent. Mais, en découvrant le fonctionnement de l’association, j’ai vu à quel point l’organisation des stations, la construction des navires ou la formation des bénévoles demandent du temps et du travail. Je ne m’attendais pas à découvrir une telle machine derrière les équipages opérationnels.