Six plongeurs perdus en mer sauvés par la SNSM du Tréport

En plon­gée sous-marine, les problèmes ne surviennent pas toujours sous l’eau. Six plon­geurs en ont fait l’amère expé­rience le 1er septembre 2022, au Tréport.

Bateau de la SNSM près des falaises du Tréport
Les sauveteurs ont récupéré les plongeurs près des fameuses falaises du Tréport © Ulterior Portus

Dans la mati­née, ces membres d’un club d’Amiens sont descen­dus à 20 mètres au pied des impres­sion­nantes falaises de la côte d’Al­bâtre. Après trente minutes au fond, ils amorcent leur lente remon­tée. Mais une fois à l’air libre, aucune trace de leur bateau de support, le Confetti.

Ils ne le savent pas, mais le semi-rigide de 7,5 m a subi une avarie moteur. Les deux personnes se trou­vant à bord ont heureu­se­ment été recueillies par un bâti­ment de pêche, L’At­lan­tis. Mais cela les a empê­chées de déri­ver avec les plon­geurs, qu’ils ont perdus de vue. Les six hommes-grenouilles sont livrés à eux-mêmes, dans une mer dont le calme appa­rent masque les forts courants qui la sillonnent.

Aler­tés, les sauve­teurs de la station du Tréport embarquent sur la SNS 209 Président JC Fortini. Plon­geurs pour la plupart, ils savent que le temps est précieux dans une telle situa­tion. Chaque minute qui passe éloigne un peu plus les dispa­rus du dernier lieu où ils ont été repé­rés. Sur la route, les béné­voles imaginent déjà des sché­mas de recherche pour être les plus effi­caces possible une fois sur place. « Ce qui nous inquié­tait le plus était de savoir s’ils seraient ensemble dans l’eau, indique Bruno Fortini, patron de la vedette de deuxième classe. Si ce n’était pas le cas, on pouvait avoir beau­coup de mal à tous les retrou­ver. »

Un plongeurs et son parachutes de plongée
Suivant les procé­dures recom­man­dées en pareille situa­tion, les plon­geurs ont utilisé leurs para­chutes de plon­gée, élément de sécu­rité obli­ga­toire, pour se signa­ler © Wiki­pé­dia

Excellent réflexe des plon­geurs

Les plon­geurs ont heureu­se­ment un excellent réflexe. N’ayant plus leur bateau support en vue, ils palment plus d’une demi-heure afin de se regrou­per. Ils forment ensuite un V avec leurs para­chutes de plon­gée, longues bouées orange de forme oblongue servant à signa­ler la présence d’une personne sous l’eau ou en surface.

Ce signal voyant permet à l’équi­page de la SNS 209 de les loca­li­ser rapi­de­ment. « Ils étaient bien fati­gués, note Bruno Fortini. Il a fallu quinze minutes aux quatre hommes pour parve­nir à monter sur la vedette. Et nous avons utilisé notre annexe pour récu­pé­rer les deux femmes. » Une fois tout le monde en sécu­rité, les sauve­teurs prennent le Confetti en remorque et déposent le petit groupe à Dieppe, d’où il était parti sans savoir ce qui l’at­ten­dait.

Article rédigé par Nico­las Sivan, diffusé dans le maga­­­­zine Sauve­­­­tage n°162 (4ème trimestre 2022)

Équipage engagé

Patron : Bruno Fortini

Barreur : Ludo­vic Delo­thel

Plon­geurs : Antoine Bertin, Cyril Poide­vin

Équi­pier : Olivier Hochar