Un gilet de sauvetage pour enfants conçu par la SNSM et Décathlon

La mer n’at­tend pas ! Les premières expé­riences sur l’eau peuvent commen­cer dès le plus jeune âge. La SNSM et TRIBORD, marque de DECATH­LON, ont travaillé ensemble pour propo­ser un gilet adapté aux enfants de 10 à 15 kilos.

La SNSM et Decathlon/Tribord ont sorti ensemble un gilet pour les enfants de 10 à 15 kilos © Decatlhon

Les Sauve­teurs en Mer et TRIBORD, marque de DECATH­LON, ont conçu ensemble un gilet de sauve­tage dédié à la navi­ga­tion hautu­rière en 2021. Trois ans plus tard, nouveau défi pour un nouveau public : nous avons mis au point un gilet de sauve­tage pour les enfants pesant de 10 à 15 kilos. Il leur permet­tra d’ef­fec­tuer des balades en mer ou pratiquer des loisirs nautiques en toute sécu­rité.

Après deux ans de concep­tion, ce gilet est désor­mais en vente dans les maga­sins DECATH­LON au prix de 40€. Il a été pensé pour la sécu­rité des enfants, mais aussi pour une prati­cité maxi­male pour les adultes qui les accom­pagnent. « Au-delà du respect de la norme, l’ac­com­pa­gne­ment et l’ap­pro­ba­tion de la SNSM sur nos proto­coles de tests sont essen­tiels pour le déve­lop­pe­ment et la vali­da­tion de nos produits  », précise Néhé­mie West­phal, chef de produit sécu­rité chez DECATH­LON. 

Testé d’abord sur un mannequin, puis en piscine par des enfants et enfin à bord des embar­ca­tions au pôle natio­nal de forma­tion de la SNSM à Saint-Nazaire, le gilet a été déve­loppé pour être le plus perfor­mant.

« La norme exige que le gilet retourne un enfant incons­cient sur le dos, en maillot de bain. Or, les vête­ments empri­sonnent de l’air et contraignent l’ac­tion du gilet. Nous avons donc accom­pa­gné Tribord pour répondre à cette contrainte en travaillant sur la forme du gilet et le posi­tion­ne­ment des mousses », souligne Benja­min Serfati, direc­teur des achats des Sauve­teurs en Mer. Le choix s’est porté vers un modèle en forme de pyra­mide, pour que l’en­fant se retourne rapi­de­ment en cas de chute à l’eau. Il se posi­tion­nera alors faci­le­ment sur le dos, de manière stable en ayant la tête tota­le­ment hors de l’eau et les voies respi­ra­toires déga­gées. 

Le gilet de sauve­tage s’en­file par le côté gauche. Il est réglable au niveau des épaules pour que l’en­fant ne soit pas en mesure de le reti­rer sans un adulte. Orange et équipé de bandes réflé­chis­santes, il est faci­le­ment repé­rable de jour comme de nuit.

Dans tous les cas, en cas d’ac­ci­dent, un seul réflexe : appe­ler le 196, numéro des secours en mer joignables par télé­phone ou le canal 16 sur une VHF. 

Nos sauve­­­teurs sont formés et entraî­­­nés pour effec­­­tuer des sauve­tages. Grâce à votre soutien, vous les aidez à être présents la prochaine fois ! 

La concep­tion du gilet a été pensée pour que si l’en­fant est incons­cient, il puisse auto­ma­tique­ment se mettre sur le dos © Decath­lon

Quel gilet pour quel usage ?

Avant toute sortie en mer, il faut penser au gilet de sauve­tage. S’il n’y a pas d’obli­ga­tion légale de le porter à bord d’un bateau, il est en revanche indis­pen­sable qu’il y en ait un par personne à bord. Mais revê­tir un gilet de sauve­tage augmente consi­dé­ra­ble­ment vos chances de survie si vous tombez à l’eau. Selon la SNSM, huit noyades sur dix auraient pu être évitées si les victimes avaient porté un gilet. En mousse ou gonflable, comment choi­sir son gilet de sauve­tage ?

Si vous pratiquez la voile légère, c’est-à-dire du déri­veur, de la planche à voile, du cata­ma­ran par exemple, il faut s’orien­ter vers un équi­pe­ment d’une flot­ta­bi­lité d’au moins 50 newtons (N). Plus la flot­ta­bi­lité est grande, plus le gilet sera effi­cace. Ce type de gilet ne retourne pas le naufragé sur le dos, mais seule­ment dégage les voies respi­ra­toires. Il est appro­prié pour une sortie en mer jusqu’à 2 milles d’un abri.

Si vous faites du kayak, privi­lé­giez un gilet de 70 N.

Pour la navi­ga­tion côtière, prévoyez au mini­mum un gilet de 100 N. Il permet­tra à une personne tombée à l’eau de se retour­ner sur le dos afin de pouvoir respi­rer, à condi­tion que ses vête­ments ne soient pas trop lourds. Idéal pour les eaux inté­rieures ou proté­gées.

Pour la navi­ga­tion semi-hautu­rière et hautu­rière, à plus de 6 milles d’un abri, il faut choi­sir un gilet d’au moins 150 N. Il retourne la victime en moins de cinq secondes, sauf dans les rares cas où elle est très lour­de­ment vêtue. Ils sont équi­pés d’une sangle sous-cutale en plus de bandes réflé­chis­santes, d’un sifflet et d’une poignée de halage.
Pour la navi­ga­tion hautu­rière, il faut privi­lé­gier le gilet à la flot­ta­bi­lité la plus impor­tante : 275 N. Un modèle de ce type permet­tra le retour­ne­ment de la personne tombée à la mer se fait en moins de cinq secondes, même habillée de vête­ments de protec­tion lourds.