Le navire est à quai, au pied du casino. Il est arrivé la veille avec la drague qu’il doit utiliser pour procéder au nettoyage du chenal.
Ce matin-là, le vent est de sud/ sud-est, force 2. La mer est belle. L’air est à 3 °C, l’eau à 9 °C. Quand la SNS 264 Michel d’Ornano arrive sur place, les bénévoles se rendent très vite compte de l’ampleur des dégâts.
Le bateau commence à s’enfoncer et on ne voit plus la ligne de flottaison. Il faut agir rapidement. « Nous avons utilisé les deux motopompes que nous avions, explique le patron. Mais cela n’était pas suffisant. Nous avons voulu nous servir aussi de la motopompe du remorqueur, mais, malheureusement, elle était en panne. »
Il faut des moyens plus importants. Une dizaine de sapeurs-pompiers de Touques et Blangy-le-Château arrivent en renfort, tandis que le remorqueur s’enfonce de plus en plus dans l’eau. « On avait peur qu’il coule, souligne le patron de la SNS 264. C’était très impressionnant. Il a fallu faire appel à des plongeurs pour intervenir sous la coque. »
Pendant ce temps, les sauveteurs parviennent à remorquer le navire et le mettent à quai dans un bassin situé à une centaine de mètres. « Heureusement, nous avons réussi à le maintenir à flot, poursuit Emmanuel Guilet. La voie d’eau a pu être colmatée. La brèche [NDLR : peut-être due au contact de la coque avec le fond à marée basse] mesurait quand même 40 cm sur 7 cm de large. Ce n’est vraiment pas courant comme intervention. »
Nos sauveteurs sont entraînés et équipés pour effectuer ce type de sauvetage grâce à votre soutien, vous nous aider à être présents chaque fois !
Article rédigé par Ilias Psarianos, diffusé dans le magazine Sauvetage n°163 (1er trimestre 2023)
