Vous aussi, participez au programme "Phenomer" !

Navi­guez, obser­vez, préle­vez ! Le programme « Pheno­mer » étudie les popu­la­tions de planc­ton. Comme plusieurs stations de sauve­tage de la SNSM, vous pouvez parti­ci­per vous aussi.

Sauveteur du CFI Brest
Des sauveteurs du CFI Brest en plein prélèvement. © Yvon Jezequel

Des taches rouges ou vertes appa­raissent parfois dans le bleu de la mer. Ces phéno­mènes, dus à la proli­fé­ra­tion de microalgues, peuvent être toxiques ou nuisibles. Pour mieux les connaître, l’Ins­ti­tut français de recherche pour l’ex­ploi­ta­tion de la mer (lfre­mer) a lancé une vaste étude dénom­mée Pheno­mer.

Afin de recueillir le plus d’in­for­ma­tions possible, le grand public est invité à parti­ci­per à ce programme. Les efflo­res­cences* de microalgues, « souvent loca­li­sées et pouvant être de courte durée, sont diffi­ciles à repé­rer, explique le site Inter­net de Pheno­mer**. Les scien­ti­fiques ont besoin de vous : vous serez peut-être au bon endroit, au bon moment !  »

Eau d’une couleur inha­bi­tuelle, morta­lité massive d’or­ga­nismes marins, odeur étran­ge… Les plai­san­ciers sont invi­tés à signa­ler tout ce qu’ils pour­raient juger anor­mal. Ces obser­va­tions doivent permettre d’iden­ti­fier si l’homme ou la faune marine sont mis en danger par ces phéno­mènes. Les résul­tats des analyses peuvent conduire à l’in­ter­dic­tion de la baignade sur certaines plages pour pollu­tion, maté­ria­li­sée par un pavillon violet sur les postes de secours.

La SNSM parti­cipe aussi

Pheno­mer analyse le phyto­planc­ton tout au long de l’an­née. Les béné­voles de nombreuses stations de la SNSM prennent part à ces recherches. « Toutes les deux semaines, nous embarquons un scien­ti­fique pour qu’il fasse ses prélè­ve­ments, explique Pascal Verel, président de la station de Saint-Cast-le-Guildo, dans les Côtes­d’Ar­mor. Ils sont toujours réali­sés à marée équi­va­lente pour ne pas faus­ser les résul­tats.  » La station distri­bue aussi de la docu­men­ta­tion pour les navi­ga­teurs souhai­tant parti­ci­per.

 

* Proli­fé­ra­tions rapides et massives.
** www.pheno­mer.org

Pour contribuer à Phenomer

Faire un signa­le­ment : envoyez vos obser­va­tions à Pheno­mer via le site Inter­net www.pheno­mer.org, onglet Parti­ci­per, puis « Je commu­nique mon obser­va­tion ». N’hé­si­tez pas à prendre des photos pour appuyer votre constat.

Préle­vez ce que vous voyez : avant d’ef­fec­tuer un prélè­ve­ment, contac­tez l’équipe Pheno­mer de perma­nence au 02 98 22 44 99. Ces experts vous indique­ront comment collec­ter l’eau et où la dépo­ser. Plusieurs struc­tures relais sont présentes sur le litto­ral pour analy­ser les échan­tillons.

Le CFI de brest aide les scientifiques depuis plus de dix ans

Trois fois par an et depuis une dizaine d’an­nées, scien­ti­fiques, plai­san­ciers et béné­voles du centre de forma­tion et d’in­ter­ven­tion de Brest (Finis­tère) embarquent pour une jour­née parti­ci­pa­tive : Objec­tif Planc­ton. Ils prélèvent des échan­tillons d’eau de mer en dix-sept endroits diffé­rents de la rade de Brest. « Ce projet collec­tif contri­bue à amélio­rer la connais­sance des écosys­tèmes côtiers et à créer de nouveaux liens entre la science et la société », explique Céline Liret, direc­trice scien­ti­fique du centre Océa­no­po­lis, à Brest, et respon­sable du programme. Et il permet­tra peut-être de répondre à l’une des ques­tions majeures que se posent les cher­cheurs : l’éro­sion de la biodi­ver­sité et de ses habi­tats a-t-elle des consé­quences sur le fonc­tion­ne­ment des écosys­tèmes marins et les services qu’ils procurent à la société ?

Yvon Jezequel

Article rédigé par Rémy Videau, diffusé dans le maga­­­­­­­­­­­­zine Sauve­­­­­­­­­­­­tage n°165 (3e trimestre 2023)