Guadeloupe : dans la pénombre, les Sauveteurs en Mer évacuent un matelot intoxiqué

Le 26 mars, un mate­lot de l’équi­page du porte-conte­neurs MSC Elma a inhalé un gaz non iden­ti­fié. En pleine nuit, les béné­voles de la station SNSM de Pointe-à-Pitre sont montés à bord du bateau de 300 mètres avec une équipe médi­cale pour évacuer la victime.

Les bénévoles de la SNSM ont évacué un matelot intoxiqué par un gaz non identifié
Les bénévoles de la SNSM ont évacué un matelot intoxiqué par un gaz non identifié Station SNSM de Pointe-à-Pitre

Grosse frayeur pour un marin du porte-conte­neurs MSC Elma, alors qu’il croi­sait au large de la Guade­loupe. Il est en détresse respi­ra­toire suite à l’in­ha­la­tion d’un gaz non iden­ti­fié. « L’équi­page l’avait mis sous oxygène avant notre arri­vée », explique Fabrice Lemes­na­ger, patron de la station de Pointe-à-Pitre.

Le CROSS solli­cite les Sauve­teurs en Mer pour procé­der à l’éva­cua­tion de la victime. Ces derniers acceptent en deman­dant à être accom­pa­gné d’une équipe médi­ca­li­sée en raison de l’état du marin. Un méde­cin et une infir­mière embarquent à bord de la vedette.

Le porte-conte­neurs et la vedette se retrouvent à la bouée d’en­trée de chenal de Pointe-à-Pitre. « Le bateau a convergé vers le port afin de réduire notre temps de dépla­ce­ment, commente Fabrice Lemes­na­ger. De plus, nous n’avons pas pu arri­ver aussi vite que nous l’au­rions souhaité en raison du vent et d’une houle de 1 mètre 50. »

Le bateau, long de 300 mètres, est atteint par les béné­voles vers 21 heures. L’équipe médi­ca­li­sée et un béné­vole montent à bord. « Notre vedette était 5 mètres plus bas, décrit Fabrice Lemes­na­ger. Ils sont montés sur une échelle. Notre béné­vole portait du maté­riel de secours sur son dos. » Le mate­lot est examiné pendant une heure par le méde­cin.  

Vers 22h20, il est décidé de l’éva­cuer vers un hôpi­tal. Il faut donc le trans­por­ter sur la vedette. La manœuvre doit être rapide. « Lorsqu’il était sous oxygène tout allait bien pour lui, déve­loppe Fabrice Lemes­na­ger. En revanche, il rechu­tait très rapi­de­ment lorsqu’on lui reti­rait l’O₂. »  

Le mate­lot ne peut pas être privé d’oxy­gène trop long­temps. Il faut aller vite malgré la houle qui secoue la vedette. Appliqués, les béné­voles parviennent à le descendre sur le canot, puis à la remettre sous oxygène. Ils atteignent le port de Pointe-à-Pitre 20 minutes plus tard, où les pompiers prennent en charge la victime.

Article rédigé par Caro­line Guézille avec R.V.

Équipage engagé

Vedette de seconde classe
SNS 263 Fotis G. Poulides

Patron : Fabrice Lemes­na­ger

Équipiers : Chris­tophe Gras­set, Franck Bismuth, Éric Marest et Olivier Weyant