Une centaine de stations de sauvetage et centres de formation et d’intervention de la SNSM ont ouvert leurs portes au grand public proposant des démonstrations de sauvetage, des visites de bateaux, des ateliers de secourisme et autres animations.
L’objectif : sensibiliser les futurs vacanciers, résidents du littoral et plus largement les usagers de la mer au sauvetage en mer ; et rappeler à cette occasion que les Sauveteurs en Mer sont toujours prêts à intervenir de la plage au large, de jour comme de nuit et parfois au risque de leur vie, pour porter secours à toute personne en difficulté.
Plus d’infos sur le site dédié à l’événement des Journées nationales des Sauveteurs en Mer
Un village éphémère a accueilli le public sur les quais de Paris
Quatre hautes tours évoquant des livres ouverts se dressent en toile de fond. L’ombre de la bibliothèque François-Mitterrand, monument emblématique de la capitale, s’étend sur le village éphémère érigé ce week-end des 25 et 26 juin 2022 à l’occasion des Journées nationales des Sauveteurs en Mer. Au milieu de structures en bois recouvertes de verdure installées le long de la Seine, femmes et hommes en polo orange accueillent les curieux.

Là, un enfant grimpe sur une moto-marine – moteur éteint, bien entendu – disposée sur une estrade de démonstration. Plus loin, des familles apprennent comment placer une personne en position latérale de sécurité. « C’est génial de rencontrer ces gens et de leur parler de notre activité, apprécie Neyla, 26 ans, nageuse sauveteuse au centre de formation et d’intervention de Paris. Quand on est en poste, on n’a pas le temps de faire de la prévention. Là, c’est une opportunité unique ! »
Si l’on rencontre souvent des sauveteurs sur le littoral, il est rare d’en croiser en plein Paris. Dans les allées, des panneaux dispensent des conseils de sécurité aux passants et expliquent le rôle de la SNSM et ses 8 800 bénévoles. « Il faut vraiment sensibiliser les urbains aux dangers liés à l’élément marin, juge Benoît, Parisien venu en famille avec sa compagne Rose et son fils Félix. Pour eux, la mer relève plus du rêve, des vacances, alors qu’elle peut être très dangereuse. Et grâce à cet événement, ils savent à quoi servent les gens en orange sur la plage ! »
Une vedette de la SNSM remonte la Seine
Les Journées nationales des Sauveteurs en Mer sont aussi le cadre idéal pour que les habitants d’Île-de-France découvrent un navire de la SNSM. Le SNS 264 Michel d’Ornano, la vedette de deuxième classe de la station de Trouville-Deauville, les attend sagement le long du quai. Les bénévoles ont fait le voyage pour l’occasion.
« Une super expérience », s’exclame Arnaud Beaurain, solide patron suppléant de la station normande. Ce marin de métier à la barbe blonde parfaitement peignée a fait le trajet depuis le Calvados jusqu’à Paris en remontant la Seine. Plus de vingt-sept heures de voyage en deux jours, pour sept écluses et soixante-douze ponts franchis. « C’était vraiment incroyable, poursuit-il. J’ai posé une semaine de congé pour pouvoir le faire ! »

Au havre, les visiteurs découvrent la nouvelle station
Les bénévoles de la ville surnommée la « Porte Océane » ont profité des Journées nationales des Sauveteurs en Mer pour inaugurer leurs nouveaux locaux.
« Dans le temps, la station, c’était la station et terminé. » Jean-Luc attend à l’entrée des locaux de la SNSM du Havre. « C’est une bonne chose que l’on s’ouvre au public. » Avec « cinquante ans de sauvetage derrière [lui] », l’homme à la moustache est une bible prête à s’ouvrir à tous les visiteurs accueillis à l’occasion des Journées nationales des Sauveteurs en Mer, les 25 et 26 juin dernier.
Et la visite vaut le détour. Les bénévoles de la Porte Océane profitent de l’événement pour inaugurer leur nouvelle station : des préfabriqués peints du traditionnel bleu des vedettes de la SNSM surmonté d’un liseré orange, installés au bord de l’eau, juste à côté du port de plaisance. À quelques mètres, la promenade de bord de mer relie les vertes collines parsemées de manoirs au port industriel fumant et ses hautes cuves à pétrole.
En entrant, les curieux passent devant les vestiaires, un grand pour les hommes et un plus petit réservé aux femmes – moins nombreuses –, avant d’arriver dans le coin cuisine où les sauveteurs peuvent se réchauffer après un entraînement ou une intervention. Un luxe rendu possible par des locaux deux fois plus spacieux qu’auparavant. « Maintenant, nous avons aussi l’eau courante, des toilettes et des douches, se réjouit Alain. Avant, pour tout ça, on allait sur le ponton ! »
« Je suis venue par curiosité, je n’ai pas du tout le pied marin, s’amuse Dominique, une visiteuse. Mais je suis ravie de découvrir le fonctionnement de la SNSM. » Plantée devant deux tables faisant office de présentoirs dans la salle principale, elle scrute les produits dérivés. En face, Laetitia, une bénévole, apprécie : « C’est une autre façon de créer un lien avec le public, souligne-t-elle. Je trouve très important de montrer ce que nous faisons. »