Trois sauvetages réussis pour les Sauveteurs en Mer de Dieppe

Début octobre 2021, la station SNSM de Dieppe inter­vient à trois reprises, pour une panne, une voie d’eau dans les rochers et une casse moteur. Récit d’une semaine riche en sauve­tages.

Canot tous temps de la SNSM de Dieppe en intervention de sauvetage
L’équipage du canot tous temps "SNS 080 Notre-Dame de Bonsecours" a ramené six personnes sur la terre ferme. © DR

« Le 10 du mois vers 23 h 50, nous sommes solli­ci­tés en raison d’en­nuis méca­niques d’un coquillard havrais, raconte Domi­nique Fleury, à la radio du canot tous temps SNS 080 Notre-Dame de Bonse­cours. Nous réali­sons une opéra­tion clas­sique de dépan­nage du bateau de pêche Myla­noh, en panne de carbu­rant loin de la côte. »

Quelques jours plus tard, les inter­ven­tions se succèdent. Le 15 octobre, alors que le canot tous temps rentre d’une mission de prélè­ve­ment d’eau au large de la centrale nucléaire de Penly, les sauve­teurs sont solli­ci­tés pour remorquer un semi-rigide en diffi­culté. En effet, juste après avoir accosté au port, les équi­piers entendent à la VHF un message urgent. « Nous sommes repar­tis immé­dia­te­ment pour aller au secours du Jumpy 3, une embar­ca­tion avec trois personnes à bord, piégée dans les rochers du Cap d’Ailly et victime d’une voie d’eau », explique Jean-Marc Dela­croix, patron suppléant sur cette inter­ven­tion.

Au même moment, la soli­da­rité des gens de mer incite le Capi­taine Gibus, un bateau de plai­sance avec trois passa­gers, à porter assis­tance aux naufra­gés du Cap d’Ailly. Mais malheu­reu­se­ment, le bateau est victime d’une casse moteur. Les sauve­teurs de la SNSM doivent désor­mais secou­rir six personnes sur deux bateaux.

« C’est une zone très mal bali­sée et déli­cate, même pour les marins aguer­ris. Une simple bouée marque l’em­pla­ce­ment d’une épave, mais il ne faut pas s’ap­pro­cher de la côte au risque de se fracas­ser sur les rochers qui sont quasi­ment invi­sibles et peuvent perfo­rer une coque de bateau. La distance à respec­ter est de 1 650 mètres », complète Jean-Marc. Deux nageurs de bord, Franck Richez et Alain Lefebvre, se mettent à l’eau pour posi­tion­ner des bouées sous le Jumpy 3 et ramènent les naufra­gés au port, ainsi que ceux du Capi­taine Gibus. Opéra­tions réus­sies ! 

Nos sauve­teurs sont formés et entraî­nés pour effec­tuer ce type de sauve­tage. Grâce à votre soutien, vous les aidez à être présents la prochaine fois !

Article rédigé par Alexis Haton

 


Équi­pages enga­gés lors des trois inter­ven­tions

SNS 080 Notre-Dame de Bonse­cours

Patron : Ludo­vic Delandre (méca­ni­cien lors de l’in­ter­ven­tion du 15/11)

Patron suppléant : Jean-Marc Dela­croix (patron lors de l’in­ter­ven­tion du 15/11)

Sous-patron : Philippe Brouard

Radio : Domi­nique Fleury

Méca­ni­cien : Alain Lecanu

Équi­piers : Thomas Berthault, Jacky Houle, Méla­nie Le Hiress, Sylvain Levier, Laurent Muinos, Jean-Baptiste Rigaud

Nageurs de bord : Alain Lefebvre, Franck Richez, Jérémy Richez